Le désormais ancien conseiller du Président Djiboutien, Alexis Mohamed, qui a annoncé sa démission, le 22 septembre 2025.
Un proche conseiller du président djiboutien Ismaïl Omar Guelleh, au pouvoir sans partage depuis 1999, a annoncé sa démission en dénonçant le "recul démocratique" et la "gestion clientéliste" dans le petit pays de la Corne de l'Afrique, dans une déclaration publiée lundi, sur ses réseaux sociaux.
"Je tiens à informer l'opinion publique (...) de ma décision de démissionner de mes fonctions exercées auprès du président de la République de Djibouti"
, a écrit Alexis Mohamed, qui exerçait ses fonctions depuis fin 2015.
"Le recul démocratique, l'absence de transparence dans les accords économiques et diplomatiques, la marginalisation des institutions de la République ainsi que la gestion clientéliste de l'Etat m'obligent à prendre mes responsabilités"
, a-t-il poursuivi.
"Ma décision n'est pas le fruit d'un coup de tête. Elle est mûrement réfléchie depuis deux ans",
a déclaré à l'AFP M. Mohamed.
Le désormais ex-conseiller a également évoqué dans sa décision
"tout projet de modification de la Constitution"
qui permettrait au chef de l'Etat de se présenter à l'élection présidentielle prévue en avril 2026.
Dans un entretien accordé à Jeune Afrique en mai, Ismaïl Omar Guelleh, 77 ans, a laissé ouverte la porte à une nouvelle candidature. Or la Constitution actuelle stipule qu'aucun candidat âgé de plus de 75 ans ne peut prétendre à la charge suprême.
En avril 2021, le chef de l'Etat djiboutien avait été réélu avec plus de 97% des voix. Son parti, l'Union pour la majorité présidentielle (UMP), est hégémonique au Parlement.
Ismaïl Omar Guelleh, dit "IOG", a succédé en 1999 à Hassan Gouled Aptidon, père de l'indépendance de Djibouti, après avoir été pendant 22 ans son chef de cabinet.
Djibouti, ancienne colonie française jusqu'à son indépendance en 1977, est un Etat stable en plein coeur d'une région troublée et suscite l'intérêt des grandes puissances. Il accueille notamment des bases militaires américaine, française et chinoise.
Le pays de la Corne de l'Afrique, frontalier de l'Ethiopie, de la Somalie et de l'Erythrée, est l'un des moins peuplés du continent, avec environ un million d'habitants.
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