
Le président Yoon Suk Yeol, destitué par le Parlement sud-coréen, est devenu le premier chef d’État en exercice du pays à faire face à un procès pénal.
En parallèle, la Cour constitutionnelle examine la procédure de destitution votée contre lui.
Deux procès distincts: pénal et constitutionnel
Au tribunal pénal, Yoon est accusé d’insurrection, une infraction qui n’est pas couverte par l’immunité présidentielle. Il a été arrêté le 15 janvier, après s’être retranché dans sa résidence de Séoul pendant plusieurs semaines.
Par ailleurs, la Cour constitutionnelle examine la validité de sa destitution. Si celle-ci est confirmée, Yoon deviendra le deuxième président sud-coréen de l’histoire à être destitué, après Park Geun-hye en 2016. Yun Bok-nam, président de l’association Avocats pour une société démocratique explique:
La procédure de la Cour constitutionnelle vise M. Yoon en tant que responsable politique, tandis que sa responsabilité pénale suit une autre logique.
Délais et verdicts attendus
À l’inverse, la Cour constitutionnelle devrait statuer rapidement sur la destitution de Yoon:
- Dernière audience prévue ce jeudi.
- Une décision attendue en mars.
- Certains experts, dont Park Kyun-taek, estiment qu’un verdict pourrait être rendu dès le 6 mars.
Quels scénarios en cas de condamnation ?
Selon Kim Hyun-jung, chercheur en droit à l’Université de Corée, la Cour constitutionnelle devrait rendre une décision unanime en faveur de la destitution.
Concernant la peine encourue, Yoon risque la réclusion à perpétuité ou la peine de mort, bien que la Corée du Sud applique un moratoire sur les exécutions depuis 1997.