La Thaïlande et le Cambodge prolongent leur accord de cessez-le-feu

16:177/08/2025, Perşembe
AFP
Le ministre cambodgien de la Défense, le général Tea Seiha, participe à une conférence de presse après la réunion extraordinaire du Comité général des frontières (GBC) pour discuter du différend frontalier entre la Thaïlande et le Cambodge, à Kuala Lumpur, le 7 août 2025.
Crédit Photo : HASNOOR HUSSAIN / POOL / AFP
Le ministre cambodgien de la Défense, le général Tea Seiha, participe à une conférence de presse après la réunion extraordinaire du Comité général des frontières (GBC) pour discuter du différend frontalier entre la Thaïlande et le Cambodge, à Kuala Lumpur, le 7 août 2025.

La Thaïlande et le Cambodge sont convenus jeudi de prolonger un accord de cessez-le-feu qui a mis fin à cinq jours d'hostilités meurtrières le long de leur frontière commune le mois dernier.

Au moins 43 personnes ont été tuées dans une série d'affrontements fin juillet, lorsqu’un différend de longue date sur des temples frontaliers a dégénéré en combats sur la frontière de 800 kilomètres entre les deux voisins d’Asie du Sud-Est.

Un cessez-le-feu avait finalement été négocié le 28 juillet à minuit par le Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim — président du bloc régional de l’Asean — après des pressions exercées par le président américain Donald Trump et une équipe de médiateurs chinois.


L’accord prévoyait l’arrêt des tirs, puis une réunion des commandants régionaux des deux pays voisins, avant que des responsables de la défense thaïlandais et cambodgiens ne tiennent trois jours de pourparlers à Kuala Lumpur. Ceux-ci se sont conclus jeudi par une déclaration conjointe, accueillie avec prudence par les États-Unis.

"Les deux parties conviennent d’un cessez-le-feu concernant tous types d’armes"
contre
"des civils, des biens privés ainsi que des objectifs militaires de l’une ou l’autre partie"
, et
"dans toutes les zones"
frontalières, selon le texte de l’accord, qui
"ne doit être violé dans aucune circonstance"
.

Dans les jours suivant le cessez-le-feu, la Thaïlande et le Cambodge s’étaient mutuellement accusés de violer l’accord avec des escarmouches limitées.

La déclaration conjointe, signée par le vice-ministre thaïlandais de la Défense Natthaphon Nakpanit et le ministre cambodgien de la Défense Tea Seiha, précise que les deux pays vont poursuivre le gel des mouvements et des patrouilles de troupes frontalières.


"Nous sommes ici pour organiser la mise en œuvre du cessez-le-feu afin de mettre fin aux effusions de sang et aux souffrances des soldats et des civils des deux côtés"
, a déclaré Tea Seiha aux journalistes.
"Ces étapes posent les bases nécessaires pour restaurer la confiance mutuelle et la normalité entre nos deux pays."

Une nouvelle réunion a été programmée dans le mois à venir, et les deux pays ont accepté
"de s’abstenir de diffuser des informations erronées, afin de réduire les tensions"
.

"Niveau très élevé de tension"


"Pour que nos discussions d’aujourd’hui aboutissent à des résultats concrets, les deux parties doivent faire preuve de coopération et de sincérité"
, a déclaré pour sa part le général Natthaphon aux journalistes.

L’ambassadeur des États-Unis en Malaisie, Edgard Kagan, qui a assisté à la réunion de jeudi en tant qu’observateur, a averti que l’accord n’était qu’une étape vers une paix durable.

"Nous devons être honnêtes et dire qu’il existe encore un niveau très élevé de tension (...) et de méfiance"
, a-t-il déclaré à la presse.
"Nous pensons qu’il sera important pour les deux parties de montrer un fort engagement au plus haut niveau, et que ce message soit clairement transmis aux soldats et policiers à la frontière."

Les temples contestés sont revendiqués par les deux voisins en raison d’une démarcation vague établie par les administrateurs coloniaux français du Cambodge en 1907.

Les affrontements de juillet ont été les plus meurtriers dans la région depuis plus d’une décennie et ont forcé plus de 300 000 personnes à fuir les zones de combat des deux côtés de la frontière.


À lire également:





#conflit
#Cambodge
#Thaïlande
#frontière
#Malaisie
#Anwar Ibrahim
#Donald Trump
#Tea Seiha
#USA
#cessez-le-feu
#affrontements frontaliers
#temples contestés
#Asean
#armée cambodgienne
#armée thaïlandaise
#tensions frontalières
#Asie du Sud-Est
#paix régionale