
Depuis le lancement de l’offensive israélienne le 7 octobre 2023, plus de 800 athlètes palestiniens ont été tués dans la bande de Gaza, d’après les autorités sportives palestiniennes. La communauté sportive paie un lourd tribut à cette guerre, marquée par les bombardements, la famine et l’effondrement des infrastructures.
Selon la Fédération palestinienne de football (PFA), 421 footballeurs figurent parmi les 808 athlètes tués au cours des 22 derniers mois, près de la moitié étant des enfants.
Parmi les victimes les plus récentes figure Suleiman al-Obaid, ancien joueur de l’équipe nationale palestinienne, tué mercredi alors qu’il attendait une distribution d’aide humanitaire.
Âgé de 41 ans, originaire de Gaza et père de cinq enfants, al-Obaid est considéré comme l’une des grandes figures du football palestinien. Il a disputé 24 matchs officiels avec l’équipe nationale et inscrit deux buts.
Depuis octobre 2023, la PFA recense 421 footballeurs morts, dont 103 enfants, soit par les bombardements, soit à cause de la faim.
Selon le ministère de la Santé de Gaza, au moins 61 158 Palestiniens ont été tués depuis le début de l’offensive israélienne, parmi lesquels figurent des victimes de frappes aériennes, d’assauts terrestres, et au moins 193 personnes mortes de faim en raison du blocus imposé par Israël.
La guerre, entrée dans sa deuxième année, a profondément détruit le sport palestinien. Des athlètes, entraîneurs et arbitres ont perdu la vie, tandis que de nombreuses installations sportives ont été bombardées, incendiées ou transformées en fosses communes.
Selon la PFA, 90 % des infrastructures sportives de Gaza ont été détruites. Au total, 288 installations sportives ont été partiellement ou totalement anéanties par les forces israéliennes en Cisjordanie et à Gaza, notamment des stades, gymnases et clubs de football. Le siège même de la Fédération palestinienne a été visé par des frappes.
Parmi ces structures, 268 étaient situées à Gaza et 20 en Palestine occupée, la moitié étant directement liées au football palestinien.
À cela s’ajoutent la famine, la malnutrition et l’effondrement total de la vie sportive dans la région. Le ministère palestinien de la Santé confirme qu’au moins 193 personnes sont mortes de faim depuis le début du blocus.
Les Nations Unies et plusieurs organisations humanitaires ont tiré la sonnette d’alarme face au risque de famine massive, alors que le blocus israélien continue d’entraver l’acheminement de l’aide, du carburant et de la nourriture.
Dans ce contexte, les habitants de Gaza, y compris les sportifs, abandonnent progressivement toute activité liée au sport, luttant chaque jour pour leur survie au milieu des bombardements, des déplacements forcés et de la menace croissante de la faim.