
Le parquet de Paris a requis, jeudi, le renvoi en correctionnelle de François Bayrou, président du parti politique MoDem (Mouvement démocrate) et allié de la majorité gouvernementale, dans l'affaire de l'emploi irrégulier d'assistants d'eurodéputés.
Selon une information rapportée par "Mediapart", un non-lieu a été ordonné pour Sylvie Goulard, qui avait démissionné du ministère des Armées en 2017, un mois après son arrivée, à la suite de révélations sur l'emploi irrégulier d'assistants d'eurodéputés.
"Franceinfo" rapporte que deux autres non-lieux ont été décidés, un pour l'ancienne eurodéputée Modem, Nathalie Griesbeck et un autre pour la secrétaire générale du Modem, Maud Gatel.
Le "Huffington Post" rapporte que onze personnes physiques, dont François Bayrou, ainsi que le MoDem et l'ex-UDF, sont soupçonnées d'avoir utilisé des fonds européens pour embaucher des assistants parlementaires qui auraient en réalité travaillé, au moins partiellement, pour le parti entre 2009 et 2014.
Selon le quotidien français, les investigations visent principalement la législature européenne 2009-2014, mais aussi les législatures antérieure et postérieure, dans une moindre mesure, alors que le préjudice qui serait causé au Parlement européen, est évalué à 1,4 million d’euros.
Début février, le président du MoDem avait récusé tout emploi fictif et autres procédés de détournement de fonds publics au sein de son parti, rapporte le "Huffington Post".