France : Le sondage sur l’antisémitisme à l’université retiré par le ministère après des critiques méthodologiques

La rédaction avec
10:073/12/2025, mercredi
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Cette initiative s’inscrivait dans un contexte de tensions persistantes autour des questions liées au conflit israélo-palestinien dans plusieurs établissements d’enseignement supérieur.
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Cette initiative s’inscrivait dans un contexte de tensions persistantes autour des questions liées au conflit israélo-palestinien dans plusieurs établissements d’enseignement supérieur.

Le ministère de l’Enseignement supérieur a retiré le sondage sur l’antisémitisme dans les universités, dont la méthodologie avait été contestée et qui faisait l’objet d’un recours devant le Conseil d’État, a indiqué mardi le Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof).

La décision intervient alors qu’un groupe d’organisations syndicales, la Ligue des droits de l’homme et six enseignants-chercheurs avaient saisi la haute juridiction pour demander la suspension de la diffusion de l’enquête. Selon eux, le questionnaire comportait des
"problèmes"
de conception et de formulation, un point également soulevé par France Universités, qui avait évoqué
"l’émoi"
suscité au sein de la communauté académique.

Le sondage avait été élaboré dans le cadre d’un programme de recherche sur l’antisémitisme dans l’enseignement supérieur et la recherche, lancé par le ministère le 29 avril.

Dans un courrier officiel daté du 18 novembre et adressé aux présidents d’universités et dirigeants d’organismes nationaux de recherche, la Direction générale de la recherche et de l’innovation (DGRI) leur demandait de diffuser le questionnaire auprès de l’ensemble des personnels.


Perceptions et expériences


L’étude, confiée au Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof), prévoyait deux volets : l’un destiné aux étudiants, l’autre aux personnels de l’enseignement supérieur et de la recherche. Le questionnaire était accessible via une plateforme associée à l’institut de sondage Ifop, chargé de sa mise en œuvre technique.


Face aux critiques, le Cevipof avait défendu sa méthodologie et assuré que
"toutes les garanties"
avaient été prises pour préserver l’anonymat des répondants. Le ministère faisait valoir que l’enquête devait porter
"exclusivement"
sur les perceptions et expériences liées à l’antisémitisme au sein des établissements.

Cette initiative s’inscrivait dans un contexte de tensions persistantes autour des questions liées au conflit israélo-palestinien dans plusieurs établissements d’enseignement supérieur.


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