Le ministre palestinien qualifie la révision par l’UE de son accord de partenariat avec Israël de “début important”

La rédaction avec
18:0722/05/2025, jeudi
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Le ministre palestinien de la Santé, Majed Abu Ramadan
Le ministre palestinien de la Santé, Majed Abu Ramadan

Le ministre palestinien de la Santé, Majed Abu Ramadan, a salué jeudi la décision de l’Union européenne de réexaminer l’accord encadrant ses relations politiques et économiques avec Israël, qualifiant cette initiative de “point de départ très important” pour mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza.

“Soutenir la cause palestinienne, mais aussi exercer des pressions, qu’elles soient politiques, économiques ou financières, sur Israël en raison de ses violations du droit humanitaire contribuera, bien sûr, à faire cesser la guerre”
, a-t-il déclaré en réponse à une question de l’agence Anadolu, lors d’un point presse de l’Association des correspondants accrédités auprès des Nations unies (ACANU) à Genève.

Abu Ramadan a souligné qu’il est nécessaire de créer une dynamique collective:

“Il faut rassembler toutes les composantes pour contraindre Israël à accepter de mettre fin à la guerre. C’est un effort essentiel et un point de départ majeur.”

Mardi, la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, avait annoncé que l’Union européenne allait réexaminer l’accord d’association UE-Israël, en raison de la situation “catastrophique” à Gaza. Le Parlement européen a ensuite tenu mercredi une session plénière sur ce sujet.

Par ailleurs, Abu Ramadan a tiré la sonnette d’alarme sur l’aggravation de la crise humanitaire, notamment pour les populations les plus vulnérables:
“Ces derniers jours, nous avons perdu 29 enfants et personnes âgées, morts en raison de la faim.”
Il a qualifié ces décès de
“morts liées à la famine”.

Interrogé sur les propos récents du chef humanitaire de l’ONU, selon lesquels 14 000 nourrissons pourraient mourir dans les 48 heures si l’aide ne parvient pas aux habitants de Gaza, il a répondu:
“Le chiffre de 14 000 est tout à fait réaliste, voire sous-estimé.”

Lorsqu’un journaliste d’Anadolu a évoqué l’hypothèse selon laquelle l’attaque récente contre une délégation diplomatique en Cisjordanie occupée pourrait être liée à la pression internationale croissante contre Israël, certains dirigeants européens qualifiant même ses actes de génocide potentiel, l’ambassadeur palestinien auprès des Nations unies à Genève, Ibrahim Khraishi, également présent au briefing, a laissé entendre que cette hypothèse était plausible.


“C’est possible”
, a-t-il répondu, suggérant que de telles attaques pourraient viser à intimider ou dissuader la communauté internationale d’exercer davantage de pression.

Mercredi, des soldats israéliens ont tiré des coups de semonce en direction d’une délégation diplomatique internationale en visite dans le camp de réfugiés de Jénine, les forçant à fuir précipitamment les lieux. L’armée israélienne a affirmé que le groupe avait dévié d’un itinéraire autorisé.


Depuis octobre 2023, Israël mène une offensive particulièrement violente contre la bande de Gaza, ayant causé la mort de près de 53 800 Palestiniens, majoritairement des femmes et des enfants.


Cette semaine, Israël a repris partiellement l’entrée d’aide humanitaire, après un blocus de deux mois. Toutefois, selon les Nations unies, ces livraisons restent très insuffisantes pour répondre aux besoins vitaux de la population.


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