
Khalil al-Hayya, chef de la délégation de négociation du Hamas, s’est montré en public pour la première fois dimanche depuis la tentative d’assassinat israélienne manquée à Doha. Il a affirmé que les massacres et la destruction en cours à Gaza surpassaient toute douleur personnelle, y compris celle de la perte de ses enfants.
La tentative d’assassinat a eu lieu le 9 septembre, lorsqu’une frappe aérienne israélienne a visé des dirigeants du Hamas au cœur de Doha. Le Hamas a précisé que sa délégation, dirigée par al-Hayya, avait survécu à l’attaque, mais que le directeur de son bureau, Jihad Labad, son fils Homam al-Hayya et trois de ses collaborateurs avaient été tués.
Le Qatar a condamné la frappe, affirmant son droit de riposter après la mort d’un officier de sécurité qatari.
Concernant la reprise des négociations indirectes entre Israël et le Hamas, l’Égypte a annoncé samedi qu’elle accueillerait lundi les délégations des deux parties pour discuter des détails d’un échange de prisonniers dans le cadre du plan en 20 points présenté par le président américain Donald Trump.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a confirmé samedi avoir donné pour instruction à son équipe de négociation de se rendre en Égypte pour des discussions qui devraient durer plusieurs jours.
Vendredi, le Hamas a indiqué avoir transmis sa réponse au plan de Trump via les médiateurs, acceptant de libérer tous les prisonniers israéliens, qu’ils soient vivants ou morts. Le plan prévoit la libération des captifs israéliens à Gaza, un cessez-le-feu et le désarmement du Hamas.
Depuis octobre 2023, les frappes israéliennes ont fait plus de 67 000 morts parmi les Palestiniens à Gaza, principalement des femmes et des enfants. Les bombardements continus ont rendu l’enclave inhabitable, provoquant famine et propagation de maladies.