Crédit Photo : Menahem KAHANA / AFP
Le ministre israélien d'extrême droite Itamar Ben Gvir participe à un rassemblement d'activistes de droite près de la frontière avec Gaza le 21 octobre 2024.
Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, figure de l’extrême droite, a revendiqué dimanche la fermeté des conditions de détention imposées aux militants internationaux arrêtés à bord d’une flottille humanitaire se dirigeant vers Gaza.
Ben-Gvir a déclaré s’être rendu à la prison de Ketziot, située dans le désert du Néguev (sud d’Israël), afin de s’assurer que les détenus “ne bénéficient d’aucun traitement de faveur”.
“Je suis fier que nous traitions les militants de la flottille comme des soutiens du terrorisme”
, a-t-il affirmé, cité par le quotidien Yedioth Ahronoth. Le ministre a ajouté:
“Ils doivent comprendre ce que signifient les conditions de la prison de Ketziot et réfléchir à deux fois avant de s’approcher à nouveau d’Israël. C’est ainsi que cela fonctionne.”
Ben-Gvir a également félicité les agents du Service pénitentiaire israélien (IPS),
“qui ont agi conformément à la politique définie par [le commissaire en chef de l’IPS] Kobi Yaakobi et moi-même”.
Le ministre a par ailleurs affirmé avoir inspecté la flottille, déclarant n’y avoir
“vu ni aide humanitaire ni compassion”. “Si certains pensaient être accueillis ici avec un tapis rouge et des fanfares, ils se sont lourdement trompés”
, a-t-il ajouté.
Plusieurs activistes récemment libérés ont dénoncé des mauvais traitements et des conditions de détention inhumaines. Parmi eux figure la militante écologiste suédoise Greta Thunberg, toujours détenue par les autorités israéliennes.
Les forces navales israéliennes ont intercepté et saisi, mercredi soir, les navires de la flottille humanitaire Global Sumud, arrêtant plus de 470 militants originaires d’une cinquantaine de pays. Le convoi visait à acheminer de l’aide humanitaire à Gaza et à protester contre le blocus israélien, alors que la population de l’enclave fait face à une famine sévère.
Depuis octobre 2023, les bombardements israéliens ont fait plus de 67 100 morts dans la bande de Gaza, principalement des femmes et des enfants. Les destructions massives et le blocus continu ont rendu l’enclave invivable, aggravant une crise humanitaire majeure et la menace de famine.
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