
De Nairobi à Rabat, de Katmandou à Antananarivo, la Génération Z impose sa voix. Hashtags, QR codes, Discord, rues enflammées : une jeunesse sans frontières réinvente la contestation et fait trembler les gouvernements.
La Génération Z, née avec le numérique, impose désormais sa voix dans la rue comme sur les réseaux sociaux. De Nairobi à Katmandou, de Rabat à Antananarivo, cette jeunesse connectée transforme la contestation traditionnelle en une révolution hybride : à la fois physique et digitale.
En 2024, au Kenya, les jeunes réussissent à faire plier le gouvernement en rejetant une loi de finances jugée injuste. Grâce à la puissance des hashtags et à une mobilisation massive en ligne, ils envahissent même le Parlement, forçant les autorités à retirer le texte.
Quelques mois plus tard, au Népal, la décision du gouvernement de bloquer Facebook, Instagram et WhatsApp déclenche une vague de colère. Déjà fragilisée par le chômage, la corruption et le népotisme, la jeunesse s’organise autrement : via Discord, QR codes et réseaux parallèles. Les manifestations prennent de l’ampleur, le Parlement est incendié et, sous la pression, le Premier ministre finit par démissionner.
À Madagascar, le mouvement prend une autre dimension. Excédée par les coupures d’eau et d’électricité dans un contexte de crise sociale, la Génération Z descend dans les rues. Malgré une répression sanglante – plus de 20 morts et des centaines de blessés –, les jeunes imposent leurs revendications pour plus de justice sociale et de transparence.
Au Maroc, la contestation se structure autour du collectif GenZ 212. Avec des slogans contre le chômage, l’absence de soins et le manque d’éducation, les jeunes multiplient les actions, malgré les arrestations et la surveillance policière.
Ce fil rouge – du Kenya au Népal, de Madagascar au Maroc – révèle un phénomène global : la Génération Z dépasse les frontières et invente de nouvelles formes d’activisme. Grâce à la combinaison des réseaux sociaux et des mobilisations de rue, elle fait vaciller des gouvernements et change déjà le cours de l’histoire.
Une génération audacieuse, numérique, déterminée, qui transforme la rue et le digital en véritables instruments de pouvoir politique.