Crédit Photo : Pierre-Philippe MARCOU / AFP
Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, à Madrid, le 26 mai 2025.
Le chef de la diplomatie espagnole, José Manuel Albares, a plaidé pour la mise en œuvre urgente de la solution à deux États, la jugeant seule voie vers la paix au Moyen-Orient. Il a rappelé que cette solution résulte de négociations entre Israéliens et Palestiniens. Il a mis en garde contre l’inaction face aux violences à Gaza, où plus de 60 000 Palestiniens ont été tués. Madrid a reconnu l’État de Palestine en mai 2024, malgré les critiques d’Israël.
Le ministre espagnol des Affaires étrangères a vigoureusement défendu, mardi, la solution à deux États pour la Palestine. Il a appelé la communauté internationale à choisir entre
"la poursuite du bain de sang"
ou
pour instaurer une paix durable au Moyen-Orient.
Interrogé sur CNN, José Manuel Albares a souligné que cette solution ne constitue pas une imposition extérieure.
"Ce n’est pas l’Espagne ni les Nations unies qui ont décidé de la solution à deux États",
a-t-il affirmé.
"Ce sont Israël et la Palestine qui ont négocié et défini ensemble ses paramètres"
, a-t-il ajouté.
Un appel à la responsabilité collective
Albares a lancé une interpellation directe à la communauté mondiale:
"Si nous savons tous que c’est la seule solution qui apportera justice au peuple palestinien, sécurité au peuple israélien, et paix et stabilité pour tous au Moyen-Orient, pourquoi ne pas la mettre en œuvre ?"
Il a mis en garde contre l’inaction, qui, selon lui, équivaut à
"accepter une instabilité permanente". "Soit nous acceptons de voir toujours la violence au Moyen-Orient, soit nous avançons vers la solution à deux États"
, a-t-il insisté.
Une reconnaissance politique critiquée par Israël
En mai 2024, l’Espagne, l’Irlande et la Norvège ont reconnu officiellement l’État de Palestine. Cette décision, dénoncée par Israël, a été saluée par de nombreux États et ONG comme un geste courageux vers une paix durable.
Albares a qualifié cette reconnaissance de
"pari clair pour la paix et la stabilité de tous au Moyen-Orient".
Une situation humanitaire catastrophique à Gaza
Depuis 18 ans, Israël impose un blocus à Gaza. Le 2 mars dernier, les autorités israéliennes ont fermé tous les points de passage, bloquant l’acheminement de l’aide humanitaire. Cette mesure a aggravé les conditions de vie des 2,4 millions d’habitants de l’enclave.
D’après le ministère de la Santé de Gaza, au moins 147 personnes, dont 88 enfants, sont mortes de faim depuis octobre 2023.
Malgré les appels internationaux à un cessez-le-feu, l’armée israélienne poursuit ses opérations. Depuis octobre, plus de 60 000 Palestiniens ont été tués, principalement des femmes et des enfants. Les bombardements intensifs ont ravagé l’enclave, provoquant une grave crise alimentaire.
Accusations de génocide contre Israël
Lundi, les ONG israéliennes B’Tselem et Physicians for Human Rights-Israel ont accusé Israël de commettre un génocide à Gaza. Elles ont dénoncé
"la destruction systématique de la société palestinienne"
et
"le démantèlement délibéré du système de santé du territoire".
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