L'Iran réaffirme son engagement envers le Traité de non-prolifération nucléaire

La rédaction avec
09:474/07/2025, vendredi
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Un homme tient des portraits du guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei (à droite), et de l’ancien guide suprême, l’ayatollah Ruhollah Khomeini, lors du cortège funèbre en hommage aux commandants militaires et aux scientifiques tués lors des frappes israéliennes au premier jour de la guerre, sur la place Enghelab (Révolution) dans la capitale Téhéran, le 28 juin 2025.
Crédit Photo : ATTA KENARE / AFP
Un homme tient des portraits du guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei (à droite), et de l’ancien guide suprême, l’ayatollah Ruhollah Khomeini, lors du cortège funèbre en hommage aux commandants militaires et aux scientifiques tués lors des frappes israéliennes au premier jour de la guerre, sur la place Enghelab (Révolution) dans la capitale Téhéran, le 28 juin 2025.

Jeudi, l’Iran a réitéré son attachement au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) ainsi qu’à l’Accord de garanties conclu avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

Cette déclaration survient au lendemain de la promulgation, par le président Masoud Pezeshkian, d’une loi adoptée par le Parlement iranien contraignant le gouvernement à réduire sa coopération avec l’agence onusienne.


Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a précisé sur le réseau X que, conformément à cette nouvelle législation votée par le Majlis, la collaboration avec l’AIEA sera désormais placée sous la supervision du Conseil suprême de sécurité nationale. Cette décision serait motivée par des raisons de sécurité, à la suite des attaques qualifiées d’illégales menées contre les installations nucléaires iraniennes par Israël et les États-Unis.


Par ailleurs, le chef de la diplomatie iranienne a vertement critiqué le soutien de l’Allemagne aux récentes opérations militaires israéliennes ciblant l’Iran, dénonçant également son appui à l’action américaine contre des sites nucléaires iraniens, en violation du droit international, du TNP et de la Charte des Nations unies.


Selon lui, la position allemande appelant à un "enrichissement zéro" en Iran revient à remettre en cause l’accord nucléaire conclu en 2015. Il a aussi rappelé l’indignation des Iraniens face au soutien présumé de l’Allemagne au "génocide à Gaza" et à l’aide apportée à l’Irak de Saddam Hussein, notamment par la fourniture de matériaux destinés à la fabrication d’armes chimiques.


Abbas Araghchi a estimé que l’appui explicite de Berlin aux frappes contre l’Iran démontre une hostilité claire du gouvernement allemand envers le peuple iranien.


De son côté, l’Allemagne a critiqué cette nouvelle loi iranienne, y voyant un "signal dévastateur" quant aux intentions de Téhéran vis-à-vis de la transparence nucléaire.


Cette législation intervient alors que les tensions ne cessent de croître entre l’Iran et l’AIEA, dans un climat de méfiance croissante à l’égard du programme nucléaire iranien, sur fond d’escalade militaire avec Israël et les États-Unis.


Le conflit militaire, déclenché le 13 juin par des frappes israéliennes sur des installations iraniennes, a duré 12 jours. Téhéran a répondu par des attaques de missiles et de drones, auxquelles les États-Unis ont répliqué en bombardant trois sites nucléaires iraniens. Les combats ont cessé le 24 juin, après un cessez-le-feu négocié sous l’égide de Washington.


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