Le Malawi et le Mozambique signent un accord sur des exercices militaires conjoints

13:154/07/2025, Cuma
AA
Cristovao Artur Chume, ministre de la Défense du Mozambique, prononce un discours lors du défilé militaire et de la cérémonie du 60e anniversaire du début de la lutte armée pour la libération nationale et de la Journée des forces armées du Mozambique (FADM) à Maputo, le 25 septembre 2024.
Crédit Photo : ALFREDO ZUNIGA / AFP
Cristovao Artur Chume, ministre de la Défense du Mozambique, prononce un discours lors du défilé militaire et de la cérémonie du 60e anniversaire du début de la lutte armée pour la libération nationale et de la Journée des forces armées du Mozambique (FADM) à Maputo, le 25 septembre 2024.

Le Malawi et le Mozambique ont signé jeudi un accord permettant aux deux pays de mener des exercices militaires conjoints et des patrouilles coordonnées.

Cette initiative, destinée à lutter contre le trafic transfrontalier de drogue et d'êtres humains, a été saluée par les organisations de la société civile comme un
"pas de géant"
.

Monica Ching'anamuno, ministre de la Défense du Malawi, et son homologue mozambicain Cristovao Chume ont signé l'accord à Maputo, la capitale du Mozambique, à l'occasion de la 16e session de la Commission permanente mixte de défense et de sécurité Mozambique-Malawi (CCPDS).


L'accord a été validé par la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) en tant que plan intégré visant à renforcer la sécurité et la défense en Afrique australe et à combattre la criminalité transfrontalière.

Lors de la cérémonie de signature, les deux pays ont attribué la hausse du trafic d'êtres humains à la pauvreté et à la précarité économique.


"Cet accord permettra aux deux pays de lutter avec détermination contre le trafic d'êtres humains et d'autres formes de criminalité en s'appuyant sur les législations existantes"
, a déclaré Ching'anamuno.

Rodrick Mulonya, président du Réseau malawien contre la traite des personnes, a déclaré à Anadolu que malgré les efforts entrepris, la situation dans le pays est devenue
"alarmante"
.

"Cet accord est un grand pas dans la lutte contre la traite des êtres humains. Mais des efforts concertés sont nécessaires pour remporter cette bataille. Il faut une collaboration étroite entre les deux pays, et même entre tous les pays membres de la SADC. Une approche multisectorielle est indispensable"
, a-t-il estimé.

Mulonya a souligné que la pauvreté et les besoins économiques urgents créent un
"terrain fertile"
à l'aggravation du phénomène dans la région.

"Des personnes désespérées sont attirées par de fausses promesses d'une vie meilleure, qui se révèlent finalement illusoires"
, a-t-il ajouté.

Selon Africa Legal Aid, tous les États membres de la SADC ont adopté des lois anti-traite. Mais l'organisation souligne que, malgré ces avancées, le trafic d'êtres humains perdure dans la région en raison de la pauvreté et du manque de moyens pour appliquer efficacement les stratégies mises en place.

Africa Legal Aid (AFLA) est une organisation fondée en 1995, œuvre pour la justice internationale et les droits humains en Afrique. Elle adopte une approche centrée sur les victimes et sensible au genre, en travaillant avec les groupes vulnérables et les institutions à tous les niveaux, afin de promouvoir un système juridique équitable sur le continent.


A lire également:





#lutte contre la traite des êtres humains
#Malawi
#Mozambique