
Le mouvement de résistance palestinien Hamas n’a pas encore tranché sur la proposition de cessez-le-feu et d’échange de prisonniers soumise par le Qatar et l’Égypte, ont indiqué jeudi des sources palestiniennes.
Selon ces mêmes sources, les États-Unis, l’Égypte et le Qatar ont fourni de “solides garanties” pour appuyer l’accord, bien que le contenu de ces engagements n’ait pas été détaillé. La Türkiye pourrait également être associée comme pays garant.
Les discussions en cours porteraient encore sur plusieurs aspects techniques, notamment les modalités de distribution de l’aide humanitaire, les cartes de retrait des troupes israéliennes, ainsi que les arrangements pour la période de 60 jours prévue après le cessez-le-feu. Des options seraient aussi envisagées dans l’éventualité où ces deux mois ne suffiraient pas à conclure un accord définitif.
Le Hamas devrait soumettre sa réponse officielle d’ici deux jours, ont indiqué les sources.
Mercredi, le mouvement avait confirmé qu’il étudiait des propositions des médiateurs visant à mettre fin au conflit, à garantir le retrait israélien de Gaza et à permettre l’acheminement urgent d’une aide humanitaire.
Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Sa’ar, a pour sa part évoqué des “signaux encourageants” laissant entrevoir un possible accord de trêve et d’échange de détenus.
De son côté, le Hamas a réaffirmé sa disposition à libérer tous les otages israéliens en contrepartie d’un arrêt total de l’offensive militaire et d’un retrait complet des forces israéliennes de la bande de Gaza.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’oppose cependant à un accord global. Il privilégie des arrangements limités permettant la poursuite des opérations militaires, une position interprétée par beaucoup comme une manœuvre destinée à préserver sa position politique.
Malgré les pressions internationales pour un cessez-le-feu, l’armée israélienne continue une guerre qualifiée de génocidaire contre Gaza, qui a déjà causé la mort de plus de 57 100 Palestiniens, en majorité des femmes et des enfants, depuis octobre 2023.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt contre Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.
Israël est par ailleurs visé par une procédure pour génocide devant la Cour internationale de Justice (CIJ) en raison de sa guerre contre l’enclave palestinienne.