Un site stratégique de la Guerre froide pour accueillir le sommet Trump-Poutine

16:1414/08/2025, Perşembe
AFP
L'entrée de la base militaire commune Elmendorf-Richardson à Anchorage, en Alaska, le 13 août 2025, à la veille de la rencontre prévue le 15 août entre le président américain Donald Trump et le président russe Vladimir Poutine.
Crédit Photo : Drew ANGERER / AFP
L'entrée de la base militaire commune Elmendorf-Richardson à Anchorage, en Alaska, le 13 août 2025, à la veille de la rencontre prévue le 15 août entre le président américain Donald Trump et le président russe Vladimir Poutine.

Donald Trump et Vladimir Poutine se retrouvent vendredi en Alaska, sur une base militaire dont l'importance stratégique a culminé pendant la Guerre froide.

L’histoire de la Joint Base Elmendorf-Richardson, proche d’Anchorage, principale ville d’Alaska, remonte à 1940-1941. Elle joue d’abord un rôle crucial dans les opérations militaires américaines contre le Japon pendant la Seconde Guerre mondiale.


Mais c’est après 1945, avec la montée des tensions entre l’Union soviétique et les États-Unis, que son activité atteint son apogée. En 1957, quelque 200 avions de combat sont positionnés à Elmendorf et sur une autre base en Alaska. De multiples radars sont installés dans la région.

Dans les décennies qui suivent, la présence militaire en Alaska décline progressivement, en partie pour redéployer des moyens vers la guerre au Vietnam. Cependant, la base conserve une importance stratégique majeure, notamment dans un contexte d’intérêt croissant pour l’Arctique.


L’immense site compte plus de 800 bâtiments, deux pistes d’atterrissage et environ 6 000 militaires, selon le site internet des forces aériennes du Pacifique.

Au-delà de l’intérêt logistique évident d’organiser la rencontre des présidents russe et américain sur un tel site, clos et ultra-sécurisé, le choix de cette base est hautement symbolique, selon George Beebe, ancien spécialiste de la Russie à la CIA et expert au Quincy Institute for Responsible Statecraft.


"Ce que fait Donald Trump, c’est dire que ce n’est pas la Guerre froide. Nous ne rejouons pas tous ces sommets de la Guerre froide qui se sont tenus dans des pays neutres, en Autriche, en Suisse et en Finlande. Nous entrons dans une nouvelle ère"
, explique l’expert.

Reste que le président américain, volontairement ou non, a fait référence mercredi encore à l’époque soviétique. S’indignant de commentaires critiques dans la presse sur la tenue du sommet, il a écrit sur son réseau Truth Social:
"Même si j’obtenais Moscou et Leningrad pour rien dans le cadre d’un accord avec la Russie, la presse mensongère dirait que j’ai fait une mauvaise affaire."

Leningrad, nom donné par le pouvoir soviétique à l’ancienne capitale impériale russe, est redevenue Saint-Pétersbourg en 1991, peu avant la dissolution formelle de l’URSS.


À lire également:




#diplomatie
#conflit
#Russie
#USA
#Ukraine
#Donald Trump
#Vladimir Poutine
#Alaska
#base militaire
#base stratégique
#Joint Base Elmendorf-Richardson
#Guerre froide
#sommet
#États-Unis
#Arctique
#Saint-Pétersbourg
#Leningrad.