Suède: Une bibliothèque pour les phénomènes paranormaux
17:3422/03/2024, vendredi
AFP
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Crédit Photo : Jonathan NACKSTRAND / AFP
Livres et fichiers sont exposés au Musée d'Art de Norrköping, Suède, le 12 mars 2024.
En Suède, une énorme bibliothèque catalogue les phénomènes paranormaux, attirant historiens et curieux du monde entier.
Clas Svahn, 65 ans, et Anders Liljegren, 73 ans, ne sont ni croyants, ni superstitieux, mais se présentent comme des
"enquêteurs curieux de l'inconnu".
Ils dévoilent leur documentation accumulée depuis 50 ans, traitant de
"l'inexplicable".
L'essentiel de leur fonds est constitué de livres, de témoignages sur bandes magnétiques et de photographies de spectre, le tout sur les 700 mètres carrés de leur association Archives for the Unexplained (AFU).
"Ce que nous construisons ici à AFU, c'est un dépôt de connaissances"
, explique M. Svahn, affirmant que leur bibliothèque improvisée est la plus grande de ce type au monde.
"Ces archives sont en cours de numérisation, et une grande partie des pièces est déjà consultable sur un serveur, à condition d'avoir les codes d'accès"
, précise-t-il.
Greg Eghigian, professeur d'histoire et de bioéthique à l'université d'État de Pennsylvanie, a traversé l'Atlantique pour se plonger dans les locaux de l'AFU, dans le cadre de ses recherches pour un livre sur l'histoire du phénomène "ovni".
"J'ai travaillé dans d'innombrables archives en Europe, aux États-Unis et au Royaume-Uni. Mon séjour à l'AFU a été sans conteste le plus fascinant et le plus productif"
, déclare-t-il à l'AFP.
Crédit Photo : Jonathan NACKSTRAND / AFP
Des livres et une affiche sur les OVNI sont exposés aux Archives de l'Inexpliqué (AFU) à Norrköping, Suède, le 12 mars 2024.
Dans le local consacré à ces phénomènes aérospatiaux inexpliqués, Clas Svahn feuillette les pages jaunies d'un livre à la couverture rouge.
Les archives de l'AFU regorgent d'histoires étonnantes, comme celle de Victor Hugo lors de son exil politique sur l'île de Jersey au large des côtes françaises, mise en évidence dans une exposition au musée d'art de Norrköping.
"C'est une matière sociale, (qui montre) l'impact sur la société dans le monde entier et sur la vie des gens"
, souligne Clas Svahn.
Les croyances évoluent de génération en génération et ce qui était superstitieux et rejeté comme tel auparavant ne l'est pas forcément aujourd'hui.
"
Juste parce que quelque chose est (bizarre) ou inexpliqué, il ne faut pas le rejeter, nous devons l'étudier et être ouverts"