5G: la Chine accélère son expansion mondiale face à la prudence sécuritaire des États-Unis

13:5725/04/2025, Cuma
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Un logo du service 5G de China Mobile est vu lors de la Conférence mondiale sur l'intelligence artificielle (WAIC) à Shanghai, le 6 juillet 2023.
Crédit Photo : WANG Zhao / AFP (Archive)
Un logo du service 5G de China Mobile est vu lors de la Conférence mondiale sur l'intelligence artificielle (WAIC) à Shanghai, le 6 juillet 2023.

Pékin mise sur l'efficacité technologique et l'exportation de ses infrastructures, tandis que Washington privilégie la cybersécurité dans la rivalité stratégique sino-américaine

La Chine intensifie ses efforts pour étendre la connectivité 5G à l’échelle mondiale en s’appuyant sur ses propres systèmes technologiques, tandis que les États-Unis adoptent une approche centrée sur la sécurité, dans un contexte de forte demande en internet haut débit à faible latence, essentiel à des technologies telles que l’intelligence artificielle (IA) ou les véhicules autonomes.


Les réseaux de cinquième génération (5G) promettent des vitesses bien supérieures à celles de la 4G, avec une bande passante accrue et une latence réduite, rendant possibles les traitements massifs de données en temps réel ainsi que l’essor des objets connectés.


Pékin avance à toute vitesse dans la 5G


Avec plus de 4 millions de stations de base 5G déjà déployées sur son territoire, la Chine ambitionne d’en atteindre 4,5 millions d’ici fin 2025. Les géants chinois des télécoms, Huawei et ZTE, ont déployé des infrastructures à bas coût à la fois sur le plan national et international, positionnant la Chine comme leader mondial en matière de couverture 5G.

Fin 2024, la Chine comptait plus d’un milliard d’abonnés 5G, représentant un taux de pénétration de 71 %, un record mondial. Selon les experts, l’économie mondiale de la 5G pourrait générer plus de 1 000 milliards de dollars d’ici 2030, grâce à ses gains d’efficacité et aux nouvelles opportunités qu’elle ouvre.


Les États-Unis misent sur la sécurité et leurs alliés


De leur côté, les États-Unis privilégient un modèle fondé sur le secteur privé et la sécurité des réseaux. Washington a interdit les équipements de plusieurs entreprises chinoises, notamment Huawei et ZTE, considérés comme des menaces à la sécurité nationale, par la Federal Communications Commission (FCC).


Des pays alliés comme l’Australie, le Japon, le Royaume-Uni et le Canada ont également restreint l’utilisation des équipements chinois, limitant considérablement les opportunités de Huawei sur certains marchés stratégiques.


Des alternatives européennes et coréennes prennent le relais


Dans ce contexte, des fournisseurs alternatifs tels que Ericsson (Suède) et Nokia (Finlande) se sont imposés comme partenaires privilégiés des opérateurs américains. Samsung (Corée du Sud) est également monté en puissance sur le segment de la 5G.


Bien que moins présents sur le marché des stations de base, les groupes américains contribuent à l’écosystème 5G via leurs composants stratégiques : Qualcomm produit des modems 5G pour smartphones, tandis qu’Oracle et Cisco développent des logiciels d’infrastructure.

Vers la 6G : la prochaine bataille technologique


Les deux superpuissances préparent déjà l’ère de la 6G. La Chine a lancé le premier satellite expérimental 6G au monde, tandis que les États-Unis investissent dans des programmes de recherche et développement pour ne pas laisser filer leur avantage technologique dans cette future génération.


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