
Les pharmaciens protestent contre la réduction des remises commerciales sur les médicaments génériques, une mesure jugée menaçante pour l’avenir de la profession.
Jusqu’à 90 % des pharmacies devraient être fermées samedi 16 août, à l’appel de l’Union de syndicats de pharmaciens d’officine (Uspo).Citée par les médias français, l’Uspo a dénoncé une décision du gouvernement visant à réduire les remises commerciales accordées par les laboratoires sur les médicaments génériques.
Une mesure jugée
"désastreuse"
par son président, Pierre-Olivier Variot, qui prévient qu’elle pourrait entraîner des fermetures d’officines et des suppressions d’emplois. Sur RMC, il a résumé le mot d’ordre de la mobilisation:
"Fermer un jour pour ne pas fermer pour toujours."
Le mouvement s’annonce particulièrement suivi dans certaines régions, notamment en Provence-Alpes-Côte d’Azur, où
"jusqu’à 90 %"
des pharmacies pourraient rester fermées, selon Cyril Colombani, président de l’Uspo des Alpes-Maritimes. Sur les 22 officines du littoral entre Roquebrune-Cap-Martin et la frontière italienne,
"toutes seront fermées sauf une qui ne m’a pas encore confirmé"
, a-t-il déclaré au Quotidien du Pharmacien.
L’ampleur de la grève varie selon les départements. En Saône-et-Loire, dans le Gers ou en Côte-d’Or, une majorité écrasante d’officines devrait aussi participer à la mobilisation. D’après un sondage relayé par le Quotidien du Pharmacien, 79 % des 260 professionnels interrogés prévoient de fermer leurs portes ce jour-là.
Certaines officines ont déjà affiché un avis de fermeture sur leur devanture, conformément aux recommandations du syndicat. Mais dans d’autres zones comme la Nièvre ou l’Essonne, la grève sera moins suivie, avec environ 70 % de fermetures annoncées.
La date du 16 août, entre un jour férié et un dimanche, suscite toutefois des critiques, y compris parmi les pharmaciens. Plusieurs estiment qu’une fermeture à ce moment-là pourrait irriter les patients plutôt que sensibiliser à leurs revendications.
Autre point de tension : l’absence de service minimum. Pierre-Olivier Variot assume ce choix:
"L’idée de cette action, c’est justement de faire prendre conscience aux patients de ce qui les attend si le nombre de pharmacies diminue."
Si aucune avancée n’est obtenue, l’Uspo menace déjà d’intensifier la contestation. Une nouvelle journée de grève est envisagée le jeudi 18 septembre, suivie de fermetures d’officines
"tous les samedis à compter du 27 septembre"
.
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