
Le gouvernement taliban a conclu avec le Qatar un nouvel accord réservant 1.800 emplois dans l’émirat à des Afghans de retour dans leur pays après avoir été chassés ou expulsés de pays voisins, a annoncé jeudi un responsable à la presse.
Fin juillet, le ministère du Travail et des Affaires sociales avait déjà annoncé un accord avec Doha portant sur 3.100 postes ouverts aux Afghans dans plusieurs secteurs d’activité, provoquant un afflux de candidatures dans ce pays miné par le chômage et la pauvreté.
Le dépôt des dossiers a débuté mercredi et 8.000 candidats se sont déjà présentés, a précisé cette source. Il a ajouté:
Lorsqu’ils enregistrent leurs candidatures, ils doivent apporter tout document qui prouve leur statut de réfugié ou de migrant et s’acquitter de 100 afghanis de frais d’inscription (1,25 euro).
Parmi les postes proposés figurent des emplois d’ingénieur, de technicien automobile, d’employé dans la restauration, de directeur financier ou encore de conseiller juridique.
Selon la Banque mondiale, près de la moitié de la population afghane vit dans la pauvreté, tandis que le chômage (plus de 13%) touche près d’un quart des jeunes âgés de 15 à 29 ans.
Le pays est englué dans l’une des pires crises humanitaires au monde, selon l’ONU, qui alerte sur l’impact des campagnes d’expulsion d’Afghans menées par l’Iran et le Pakistan.