Ils essaient de clouer de la gelée au mur !

09:1423/09/2025, mardi
Abdullah Muradoğlu

Depuis des décennies, Israël massacre régulièrement les Palestiniens à Gaza par des attaques qualifiées de "tonte de pelouse" . Les médias dominants américains ont, eux, recouvert d’un voile pudique le processus systématique de génocide imposé par Israël. Mais l’émergence de médias alternatifs et des réseaux sociaux a bouleversé cette chimie : discrédités, les grands médias ne parviennent plus à blanchir les crimes de Tel-Aviv. Le 15 juillet 2025, le New York Times a publié un texte au titre évocateur

Depuis des décennies, Israël massacre régulièrement les Palestiniens à Gaza par des attaques qualifiées de
"tonte de pelouse"
. Les médias dominants américains ont, eux, recouvert d’un voile pudique le processus systématique de génocide imposé par Israël. Mais l’émergence de médias alternatifs et des réseaux sociaux a bouleversé cette chimie : discrédités, les grands médias ne parviennent plus à blanchir les crimes de Tel-Aviv.

Le 15 juillet 2025, le New York Times a publié un texte au titre évocateur :
"Je suis un universitaire du génocide. Je le reconnais quand je le vois"
. Signé par l’expert israélo-américain Omar Bartov, cet article est le signe d’un changement forcé dans la presse mainstream. Voir paraître dans ce quotidien des tribunes critiques à l’égard d’Israël est un tournant. Certes, le flot des dépêches d’origine israélienne reste dense, mais le ton complaisant s’est affaibli. Preuve que défendre Israël devient chaque jour plus difficile.
Car nul besoin d’être un spécialiste comme Bartov pour comprendre qu’il ne s’agit pas d’une guerre, mais bien d’un génocide contre deux millions de Palestiniens enfermés dans Gaza et bombardés chaque jour.

Ce changement contraint des médias américains constitue en soi un aveu indirect du crime de génocide. Un minimum de honte, un minimum d’humanité devraient les pousser à publier chaque jour des
"excuses"
. Début 2000, les médias, intellectuels et pseudo-académiciens avaient servi de caisse de résonance au mensonge néoconservateur des
"armes de destruction massive"
en Irak. Quand ce pays fut réduit en ruines, nombre d’entre eux finirent par présenter des excuses.
Aujourd’hui, la presse occidentale joue le même rôle : alimenter le moulin du génocide israélien.

La situation est identique pour les gouvernements occidentaux qui viennent de reconnaître l’État de Palestine.
Croire qu’il suffit de cette reconnaissance pour se blanchir est une hypocrisie.
Tant que des sanctions capables d’arrêter Israël ne seront pas appliquées, ils resteront complices. Les États-Unis, eux, ont empêché les représentants de la Palestine – qui n’a qu’un statut
"d’État observateur"
– de siéger à l’Assemblée générale de l’ONU. Dans le même temps, ils ont laissé Israël occuper ses sièges et défendre son génocide. Voilà une ONU qui se renie elle-même.

Car c’est bien l’ONU qui a permis la création d’Israël. Comme le disait Necip Fazıl :
"À l’un, neuf pièces, aux neuf autres, une seule ! Même un loup devenu berger n’oserait un tel partage."

Le plan de partage de la Palestine était déjà une injustice criante. Et même dans cette injustice, l’Occident a abandonné les Palestiniens. Ces politiques ont nourri l’arrogance israélienne et encouragé le génocide.

Mais aujourd’hui, les opinions publiques occidentales lâchent Israël. Le génocide a agi comme un électrochoc. Le récit centré sur Israël s’est effondré. Aux États-Unis, le
"Progressive Caucus"
, qui regroupe près de la moitié des démocrates à la Chambre des représentants, a adopté une proposition visant à suspendre l’envoi de munitions létales à Israël. Le texte ne passera peut-être pas au Congrès, mais il marque une rupture : rien ne sera plus comme avant pour Tel-Aviv.

Le dentifrice est sorti du tube. Coincé, le
"lobby israélien"
devient chaque jour plus agressif. Il concentre désormais ses efforts pour criminaliser la critique d’Israël en la présentant comme de
"l’antisémitisme",
déguisée en soi-disant
"crime de haine".

La mort de Charlie Kirk, figure montante du conservatisme trumpiste, assassiné lors d’un discours sur un campus, est symptomatique. Kirk était un fervent soutien d’Israël mais donnait récemment des signaux de distance. Comprenant qu’ils ne pourraient exploiter le vivant, ses adversaires instrumentalisent désormais son cadavre pour justifier des lois liberticides sous couvert de
"lutte contre la haine".
Or, Kirk lui-même dénonçait la criminalisation de la critique d’Israël comme une violation directe du premier amendement garantissant la liberté d’expression.

Faire de Kirk un martyr pour imposer de nouveaux
"crimes de haine"
vise en réalité les mouvements politiques qui dérangent Israël. Les provocations vont se multiplier pour légitimer cette répression.
Mais paradoxalement, tenter de museler la critique ne fera qu’encourager la jeunesse américaine à s’impliquer davantage en politique.
Quoi qu’il en soit, le lobby israélien s’agite dans un désespoir manifeste. Il tente de
"clouer de la gelée au mur".
En vain.
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