L'effondrement de la propagande : la presse mondiale a capitulé, place au mur numérique du sionisme

09:4624/10/2025, Cuma
Ersin Çelik

Dès les premiers jours du génocide à Gaza, une évidence s'est imposée : les médias globaux se sont transformés en une gigantesque machine de propagande visant à protéger Israël et à fournir des justifications au massacre des civils. La pratique du " bulletin des forces d'occupation" a toujours fait partie du code de ces médias. Rappelons-nous : la BBC britannique et la CNN américaine avaient, en 2003, constitué une "Union de l'information" pour faciliter l'invasion de l'Irak, renforçant ainsi la

Dès les premiers jours du génocide à Gaza, une évidence s'est imposée : les médias globaux se sont transformés en une gigantesque machine de propagande visant à protéger Israël et à fournir des justifications au massacre des civils.


La pratique du "
bulletin des forces d'occupation"
a toujours fait partie du code de ces médias. Rappelons-nous : la BBC britannique et la CNN américaine avaient, en 2003, constitué une
"Union de l'information"
pour faciliter l'invasion de l'Irak, renforçant ainsi la force des armées qui ont rasé des villes et causé la mort de plus d'un million de civils.

Des organes de référence qui revendiquent la neutralité, l'objectivité et l'humanisme — New York Times, Washington Post, Bild, The Guardian, Reuters, Associated Press, BBC, CNN, Deutsche Welle — ont pris parti sur le front du génocide après le 7 octobre.


L'effondrement de la crédibilité


Les lignes éditoriales conçues pour orienter les masses en faveur d'Israël ont provoqué une rupture qu'elles n'avaient pas anticipée. Ce soutien aveugle a suscité dans les rues du monde entier une colère décrite comme
"un rejet massif d'Israël par l'humanité"
. Le fonctionnement de ces médias en tant qu'appareil de propagande a aussi fissuré leurs rédactions : dans des institutions comme le New York Times, des journalistes protestant contre les actions d'Israël ont été poussés à la démission.

La perte massive de crédibilité s'est traduite dans la rue, dans les sondages et dans l'observation sociale. L'aveu de l'ancien président Trump —
"Mon peuple et ceux qui m'ont élu détestent Israël"
— a institutionnalisé ce ressentiment public. Des partisans du génocide se sont vus refuser l'accès à des hôtels ou expulsés de cafés ; la pression publique a forcé des médias et des autorités politiques à adopter un langage plus modéré.

La manœuvre de « désespoir » de Netanyahu


La volte-face des grands médias, qui désormais signent des reportages documentant les crimes qu'ils avaient auparavant légitimés, a plongé Israël dans une quête de reconquête de sa légitimité. En septembre, à New York pour l'Assemblée générale de l'ONU, Netanyahu a tenté une opération de
"désespoir"
numérique : confronté au recul sur le terrain et en diplomatie,
il a convoqué, à l'ambassade d'Israël, un groupe d'influenceurs américains, leur demandant d'utiliser les réseaux sociaux comme une "arme" pour défendre Israël.

La purge des appareils numériques : "BLOCKOUT 2024"


Cette rencontre, pourtant publique, a été en réalité l'aveu d'une faillite de la machine de propagande sioniste. Les nouveaux "agents" médiatiques qu'Israël espérait instrumentaliser étaient déjà visés par une purge :
des jeunes utilisateurs conscients ont codé ces influenceurs comme complices du génocide et lancé le boycott numérique "Blockout 2024".

Les chiffres confirment la mise à l'écart :
des personnalités comme Haley Kalil ont perdu plus de 100 000 abonnés, Kim Kardashian près d'un million, Selena Gomez plus d'un million. Des propagandistes ayant collaboré avec Netanyahu, tels que Lizzy Savetsky, ont vu des dizaines de milliers d'abonnés et leurs agences de management se retirer, les jugeant "non commercialisables".

Les derniers soubresauts du sionisme


Privé d'une audience large et légitime, Israël n'a plus qu'une option : créer un écosystème
"artificiel"
et organisé, alimenté par des armées de faux comptes. Cette stratégie transforme les plateformes en chambres d'écho déconnectées de la réalité et accélère l'exode des jeunes vers des espaces décentralisés.

Pourquoi la propagande s'est effondrée


La stratégie de propagande de Netanyahu sur X et TikTok est vouée à l'échec face aux jeunes. Comme l'ont montré les théoriciens contemporains, la haine accumulée depuis le 7 octobre a atteint un point d'ébullition. La mécanique qui visait à convaincre un public unidirectionnel via les médias traditionnels s'est trouvée défaite par la confrontation immédiate entre contenus lissés et images brutes provenant de Gaza : en quelques secondes, un internaute passe du reportage édulcoré à la vidéo crue d'un journaliste gazaoui comme
Motaz Azaiza ou Salih el-Caferavi
. Le contraste affuble l'appareil médiatique du label
"menteur".

Les images de soldats dansant, insérées dans le même flux que les bébés ensevelis sous les décombres, ont transformé la propagande en objet de haine et de dérision. Pour les utilisateurs, les mécanismes de vérification ne sont plus les porte-paroles institutionnels, mais les commentaires et la conscience collective qui se forment sous chaque publication :
ces réactions ont rapidement noyé les bots et la voix institutionnelle.

Résistance numérique face à l'algorithme


Que se passera-t-il si TikTok ou d'autres plateformes tombent sous une censure algorithmique pro-israélienne ? Deux formes de résistance semblent possibles:


1. Réappropriation créative:
les contenus de propagande peuvent être repris en
"duo"
sur TikTok ou
"remixés"
sur Instagram, en les faisant suivre immédiatement d'images de Gaza, inversant ainsi leur message.
2. Fragmentation de l'écosystème:
les foules, surtout les jeunes, peuvent quitter une plateforme compromise pour Telegram, Discord ou des groupes privés sur Reddit, recomposant des espaces d'échange moins centralisés.

Le sionisme confiné à sa chambre d'échos


La tentative de construire un mur numérique autour d'Israël finira par céder sous le poids de la conscience collective. Sionisme et ses appareils payés parleront surtout à eux-mêmes, enfermés dans une gigantesque chambre d'écho. La nouvelle géographie numérique, atomisée et décentralisée, sera bien plus difficile à contrôler qu'un seul réseau. La résistance civile naturelle ne se contente pas de neutraliser la propagande : elle isole ses producteurs, les laissant seuls face aux conséquences de la haine qu'ils ont semée.
L'honneur, la conscience et la quête de justice que Gaza a ravivés triompheront peut-être grâce à cette insurrection numérique.
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