Négociations commerciales USA-Chine : opportunités pour la Türkiye en Afrique

20:2710/05/2025, samedi
Ömer Faruk Doğan

Le 2 avril 2025, le président américain Donald Trump a annoncé la mise en place de droits de douane supplémentaires qui ont perturbé le commerce mondial, déclenchant un bras de fer commercial avec la Chine. Initialement imposés à 185 pays, ces droits de douane ont ensuite été suspendus pour 90 jours pour les pays tiers, concentrant ainsi le conflit principalement entre les États-Unis et la Chine. Les décisions futures dépendront probablement de l'issue des négociations avec Pékin. Bien que la Chine

Le 2 avril 2025, le président américain Donald Trump a annoncé la mise en place de droits de douane supplémentaires qui ont perturbé le commerce mondial, déclenchant un bras de fer commercial avec la Chine.


Initialement imposés à 185 pays, ces droits de douane ont ensuite été suspendus pour 90 jours pour les pays tiers, concentrant ainsi le conflit principalement entre les États-Unis et la Chine.
Les décisions futures dépendront probablement de l'issue des négociations avec Pékin.

Bien que la Chine ait semblé garder son calme, elle a pris des mesures pour restreindre les exportations d’éléments rares essentiels à la production de haute technologie aux États-Unis. Le 10 avril, Pékin a suspendu ses livraisons vers les États-Unis, cherchant ainsi à forcer Trump à revenir à la table des négociations.
Cette stratégie semble avoir porté ses fruits : les deux pays devraient se rencontrer ce week-end pour discuter de ces questions commerciales.

Cependant, alors que les tensions entre les deux géants économiques s’intensifient, le commerce mondial, déjà affaibli par les crises régionales et les conflits armés, entre dans une nouvelle phase de turbulences.


Pendant ce temps, l’Afrique, continent aux ressources abondantes mais marqué par une pauvreté endémique, devient un terrain de jeu pour les grandes puissances.
Alors que le commerce mondial ralentit, le continent africain, composé de 54 pays, connaît une augmentation notable de ses échanges commerciaux en 2024. Chine, États-Unis, Royaume-Uni, France, Russie, Israël, Inde et d’autres cherchent à accroître leur influence sur le continent.

Les conflits régionaux, comme la guerre en Ukraine, l'occupation de Gaza par Israël et le retrait des troupes américaines du Moyen-Orient, offrent à la Chine un avantage stratégique pour renforcer sa position en Afrique.


Pour la Türkiye, la politique de
"gagnant-gagnant"
mise en avant par le président Erdoğan en Afrique représente une opportunité cruciale. Basée sur le slogan
"Le monde est plus grand que cinq"
, cette approche prône une représentation équitable et une coopération mutuellement bénéfique.

Cependant, la Chine surveille de près les secteurs à fort potentiel en Afrique, en particulier le secteur agroalimentaire.
Des rumeurs circulent sur son intention de racheter des marques turques actives sur le continent. À court terme, ces acquisitions pourraient sembler avantageuses, mais à long terme, elles risquent d’affaiblir la position turque.

Pour les entreprises turques, la prudence est de mise. Elles doivent évaluer attentivement les risques et privilégier des stratégies durables afin de maintenir leur indépendance et leur influence sur le marché africain.

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