Blanchiment d'argent: Raisin Bank épinglée par le superviseur allemand

16:4325/08/2025, lundi
AFP
La néobanque spécialisée dans l'épargne en ligne sommée de combler ses lacunes en matière de conformité.
Crédit Photo : X /
La néobanque spécialisée dans l'épargne en ligne sommée de combler ses lacunes en matière de conformité.

La néobanque allemande Raisin Bank, spécialiste de l'épargne en ligne, a été mise en cause par le superviseur financier allemand, la Bafin, pour des manquements dans la prévention du blanchiment d'argent.

Selon un communiqué publié lundi, l'autorité de régulation basée à Bonn a relevé des
"insuffisances dans la prévention du blanchiment d'argent"
chez Raisin Bank AG. Ces défaillances concernent
"l'analyse et l'évaluation des risques clients, la surveillance informatique ainsi que le respect des obligations du responsable de la lutte contre le blanchiment d'argent"
. La Bafin précise que ces lacunes
"ont des conséquences importantes sur la prévention du blanchiment d'argent et du financement du terrorisme par l'institut".

Raisin Bank affirme avoir coopéré pleinement avec le régulateur afin de corriger ces manquements, survenus lors des exercices 2021 et 2022. Dans un communiqué transmis à la presse, la banque assure que ces insuffisances ont été
"traitées systématiquement avec l'aide d'un cabinet d'audit"
et qu’elles ont été validées lors de l’audit légal des comptes 2024.

L’établissement indique également avoir
"investi depuis longtemps de manière significative dans le renforcement de sa prévention du blanchiment d'argent, en augmentant ses effectifs et en améliorant ses processus"
.

Raisin, plateforme numérique reliant banques et particuliers, propose une gamme de produits d’épargne et revendique plus d’un million d’utilisateurs ayant placé plus de 70 milliards d’euros.

La Bafin avait ordonné dès décembre 2023 la correction des lacunes, mais sa communication officielle n’intervient que maintenant pour des raisons légales.


La vigilance accrue du superviseur allemand sur les néobanques s’est également illustrée dans le cas de N26. La fintech berlinoise, sous pression après un rapport critique sur sa gestion des risques, a dû renforcer sa conformité et sa lutte contre la fraude. Son président et cofondateur, Valentin Stalf, a été contraint de quitter la direction opérationnelle pour rejoindre le conseil de surveillance.


À lire également:




#banque
#services
#audit
#Allemagne
#fraude
#blanchiment d'argent
#Raisin Bank
#Bafin
#néobanque allemande
#conformité financière
#financement du terrorisme
#prévention blanchiment
#N26
#audit légal
#fintech Allemagne