La mémoire de la première révolte contre l’esclavage, 234 ans après

13:5324/08/2025, Pazar
MAJ: 24/08/2025, Pazar
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Une photo prise le 8 mai 2015 montre une pièce intitulée "Chaîne d'esclaves à quatre jougs" provenant du couvent vaudou Dexue à Adounko, au Bénin, datant du XIXe siècle, au Mémorial ACTe, Centre caribéen d'expression et de mémoire de l'esclavage et de la traite négrière, à Pointe-à-Pitre.
Crédit Photo : NICOLAS DERNE / AFP
Une photo prise le 8 mai 2015 montre une pièce intitulée "Chaîne d'esclaves à quatre jougs" provenant du couvent vaudou Dexue à Adounko, au Bénin, datant du XIXe siècle, au Mémorial ACTe, Centre caribéen d'expression et de mémoire de l'esclavage et de la traite négrière, à Pointe-à-Pitre.

L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a proclamé en 1998 le 23 août "Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition"

Santo Domingo, capitale de la République dominicaine, partage avec Haïti l’île d’Hispaniola, située dans la mer des Caraïbes en Amérique latine.


Le 23 août 1791, les esclaves africains réduits en servitude par les colons occidentaux se sont soulevés contre l’administration coloniale française pour réclamer leur liberté.


Après près de cinq années de combats acharnés, ils n’ont pas seulement conquis leur affranchissement, mais ont aussi fondé le premier État indépendant ayant officiellement aboli l’esclavage : ce mouvement est connu aujourd’hui sous le nom de révolution haïtienne, qui a inspiré les luttes antiesclavagistes dans le monde entier.


En 1998, l’UNESCO a proclamé le 23 août Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition.
La première commémoration a eu lieu en Haïti la même année, suivie d’une seconde sur l’île de Gorée au Sénégal en 1999. Depuis, des événements annuels sont organisés à travers le monde pour rappeler l’histoire de l’esclavage et de la traite négrière.

Les archives historiques estiment que 25 à 30 millions d’Africains ont été déportés par l’océan Atlantique et l’océan Indien vers différents continents, bouleversant les structures culturelles et instaurant un vaste système d’exploitation économique.


Mais l’esclavage n’était pas seulement un système économique : il reposait aussi sur une idéologie de hiérarchie raciale, inscrite dans les lois coloniales et les structures sociales, où la prétendue supériorité des Blancs justifiait la domination sur les Noirs.


La révolution haïtienne a réussi à briser les fondements de l’esclavage et du racisme, démontrant qu’un peuple réduit en servitude pouvait conquérir sa liberté et la préserver.
Elle est ainsi devenue une source d’inspiration pour les mouvements abolitionnistes et les luttes pour les droits civiques dans les siècles suivants.

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