
Le marché de l’emploi britannique montre des signes de faiblesse au premier trimestre, avec un ralentissement des embauches et une croissance salariale en perte de vitesse.
Le taux de chômage est reparti à la hausse au Royaume-Uni, atteignant 4,5 % au cours des trois premiers mois de l’année, selon les données publiées mardi par l’Office national des statistiques (ONS). Ce chiffre marque une progression de 0,1 point et constitue le niveau le plus élevé depuis août 2021.
Cette hausse, après plusieurs mois de stagnation à 4,4 %, témoigne d’un
"ralentissement sur le marché du travail"
, a indiqué Liz McKeown, directrice des statistiques économiques de l’ONS. Elle ajoute que
"la croissance des salaires a légèrement ralenti"
, bien qu’elle reste
"relativement forte"
.
Pour Ian Stewart, économiste en chef chez Deloitte,
"le fait que les salaires continuent d’augmenter est un signe encourageant pour l’économie britannique"
, mais les entreprises font preuve de prudence, ce qui laisse présager une hausse continue du chômage et un ralentissement durable de la progression salariale.
Selon Sarah Cole, analyste chez Hargreaves Lansdown, cette situation s’explique en partie par l’anticipation des entreprises d’une hausse des cotisations patronales, entrée en vigueur en avril sous le gouvernement travailliste. Cette perspective a incité de nombreux employeurs à geler ou réduire les embauches.
Le ralentissement des hausses de salaires est toutefois perçu positivement par la Banque d’Angleterre (BoE), qui espère ainsi mieux maîtriser l’inflation.
"Mais ce n’est pas une bonne nouvelle pour les ménages qui peinent à régler leurs factures"
, prévient Sarah Cole.
La semaine dernière, la BoE a abaissé son taux directeur de 0,25 point, à 4,25 %, anticipant un effet modérateur des surtaxes américaines sur l’économie britannique. Cette décision avait été prise avant l’annonce d’un accord commercial préliminaire entre le Royaume-Uni et les États-Unis visant à alléger les droits de douane.
Le ralentissement du marché du travail, confirmé mardi, pourrait désormais inciter la banque centrale à envisager de nouvelles baisses de taux dans les mois à venir, selon les analystes.
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