
Le conflit militaire éclair entre l’Inde et le Pakistan, survenu début mai, constitue un tournant stratégique dans le paysage mondial de la sécurité et de l’industrie de l’armement.
Suivie de près à l’échelle internationale, cette crise de quatre jours a vu les deux puissances nucléaires exhiber leurs nouveaux équipements militaires et systèmes d’armement. Il s’agit du premier affrontement direct d’une nouvelle guerre froide technologique, opposant avions et missiles d’origine chinoise à des armements occidentaux et russes.
Au cours du premier affrontement aérien, l’Inde a déployé des Rafale français, tandis que le Pakistan a fait appel à ses J-10C chinois. Fait notable : un Rafale a été abattu par un missile chinois PL-15 BVR (Beyond Visual Range) lancé depuis un J-10C. Cet événement pourrait déclencher de nouvelles courses aux armements régionales, la Chine souhaitant démontrer la supériorité de sa technologie militaire.
Vers une redéfinition des fournisseurs mondiaux
Jusqu’ici, les pays en développement optaient pour du matériel occidental—souvent coûteux—ou pour des équipements russes plus accessibles. Mais de nouveaux acteurs émergent: la Chine et la Türkiye.
Ces États s’orientent désormais vers des technologies modernes : drones armés, munitions rôdeuses, systèmes de défense aérienne, missiles air-air longue portée et artillerie à grande portée. Ces outils, capables d’échapper aux radars et de frapper avec précision, deviennent les nouveaux standards de la guerre contemporaine.
Le rôle croissant de la Türkiye
Alors que de nombreuses armées revoient leur doctrine à la lumière du conflit entre l’Inde et le Pakistan, le modèle de la guerre d’attrition laisse place à des opérations courtes, ciblées, technologiquement avancées. Plusieurs pays envisagent de créer des unités dédiées aux drones pour renforcer leur supériorité opérationnelle.