France: Macron réunit les chefs de parti à l'Élysée pour discuter de l'Ukraine

La rédaction avec
10:3220/02/2025, jeudi
MAJ: 20/02/2025, jeudi
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Le président français Emmanuel Macron fait un geste alors qu'il attend le président par intérim de la Roumanie pour des entretiens au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 19 février 2025, au lendemain d'une réunion avec sept pays européens, axée sur l'Ukraine, dans la conviction que "la Russie est une menace existentielle" pour le continent.
Crédit Photo : LUDOVIC MARIN / AFP
Le président français Emmanuel Macron fait un geste alors qu'il attend le président par intérim de la Roumanie pour des entretiens au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 19 février 2025, au lendemain d'une réunion avec sept pays européens, axée sur l'Ukraine, dans la conviction que "la Russie est une menace existentielle" pour le continent.

Le chef d'État français Emmanuel Macron a convié, ce jeudi à 11 heures, les chefs de partis français à l'Élysée pour une réunion au format Saint-Denis consacrée à la guerre en Ukraine et aux enjeux sécuritaires. Le président français est aussi attendu à Washington dans les prochains jours.

Cette rencontre intervient alors que le Président français a récemment élargi les consultations européennes sur la question, répondant aux critiques d'exclusion formulées par certains États membres de l'UE.


Selon l'information rapportée par la presse française, plusieurs dirigeants politiques ont déjà confirmé leur présence, parmi lesquels Manuel Bompard (La France insoumise), Fabien Roussel (Parti communiste français), Marine Tondelier (Les Écologistes) et Guillaume Lacroix (Parti radical de gauche). Le Rassemblement national, de son côté, n'a pas encore précisé qui représenterait le parti, son président Jordan Bardella étant attendu à Washington au même moment.


Un échange dans un climat de tensions internationales


Cette réunion avec les forces politiques françaises survient alors que les discussions internationales autour de l'Ukraine s'intensifient.
Mercredi, les ambassadeurs des 27 États membres de l'Union européenne ont approuvé un 16ᵉ paquet de sanctions contre la Russie, destiné à accroître la pression économique sur Moscou.
Cette décision vise à démontrer la volonté de l'UE de maintenir son engagement aux côtés de l'Ukraine, alors même que les États-Unis et la Russie ont entamé des pourparlers directs, soulevant des inquiétudes quant à un éventuel accord au détriment des Européens.

Face à ces craintes, le secrétaire d'État américain, Marco Rubio, a tenté de rassurer les partenaires européens en affirmant que l'UE resterait impliquée dans les discussions, en particulier sur la question des sanctions. Une prise de position qui fait écho aux préoccupations soulevées par le Premier ministre français, François Bayrou, lors de son intervention au Sénat mercredi.


Bayrou alerte sur un "renversement du monde"


Le chef du gouvernement a mis en garde contre l'évolution de la situation, évoquant une
"double inquiétude"
: l'agression russe, mais aussi le positionnement du président américain Donald Trump, qui semble privilégier un dialogue direct avec Moscou.

"L'Ukraine semble abandonnée par l'accord du principal pays de l'OTAN, qui promettait de défendre ce droit contre l'agresseur"
, a déclaré François Bayrou, dénonçant une possible entente entre Washington et Moscou
"pour se partager la zone contre les victimes"
.

Bayrou a également insisté sur le rôle clé de la France et de l'Europe dans la gestion de ce conflit, appelant à un renforcement de l'autonomie stratégique du continent.

"Nous avons à construire l'Europe que nous avons à peine esquissée. Et c'est la France qui porte la première responsabilité dans une Europe qui se cherche"
, a-t-il affirmé.

Une réunion pour forger une unité nationale ?


Dans ce contexte international tendu, la réunion de ce jeudi vise non seulement à informer les responsables politiques français des dernières évolutions de la guerre en Ukraine, mais aussi à chercher une position commune sur les mesures à adopter.
Le Président Macron entend ainsi renforcer l'unité nationale sur cet enjeu crucial, alors que les dissensions persistent au sein des partis français quant à la ligne à suivre face à Moscou.

L'Élysée n'a pas précisé si des annonces concrètes suivraient cette rencontre, mais il est probable que les discussions porteront sur la nécessité d'un soutien accru à l'Ukraine, sur la position française dans les négociations internationales et sur l'évolution des relations transatlantiques face aux incertitudes liées à la présidence de Donald Trump.


Alors que la guerre en Ukraine entre dans sa troisième année, la France cherche à clarifier son rôle sur la scène diplomatique et à affirmer son engagement au sein d'une Europe qui peine encore à parler d'une seule voix face à Moscou et Washington.


Macron attendu à Washington dès la semaine prochaine ?


Le chef d'État français est aussi attendu à la Maison-Blanche en début de semaine prochaine, selon les informations de la presse française citant un responsable américain.


Le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Mike Waltz, a précisé mercredi, au micro de la chaîne américaine Fox News, que cette visite s'inscrivait dans le cadre de réunions destinées à mettre fin à la guerre en Ukraine. Le Premier ministre britannique Keir Starmer est également attendu à Washington à la même période, a-t-il ajouté.


L'Élysée n'a pas encore confirmé ce déplacement, qui interviendrait alors que l'administration du président américain Donald Trump multiplie les consultations diplomatiques pour tenter de sceller un accord de paix entre la Russie et l'Ukraine.
"L'administration Trump dialogue avec toutes les parties avec l'objectif de sceller un accord de paix",
a déclaré Mike Waltz.

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