
Depuis le 7 octobre 2023, le ministère de la Santé de Gaza fait état d’un bilan de 55 706 morts et 130 101 blessés dans la bande de Gaza, à la suite de l’offensive militaire israélienne.
Dans son rapport quotidien publié jeudi, le ministère indique que 69 décès et 221 blessés ont été recensés au cours des dernières 24 heures.
Malgré la supervision internationale, Israël a lancé, le 27 mai, un plan de distribution d’aide humanitaire par le biais de la Gaza Humanitarian Foundation (GHF), soutenue par les États-Unis et Israël. Ce dispositif, mis en œuvre en dehors du cadre de l’ONU, est critiqué par les autorités palestiniennes, qui l’accusent de chercher à contraindre les habitants à se déplacer du nord vers le sud de l’enclave, où ils seraient ensuite isolés.
Dans le même temps, l’entrée de l’aide humanitaire reste extrêmement limitée: depuis le 2 mars, les camions s’accumulent à la frontière. Seules quelques dizaines de véhicules ont été autorisés à passer, alors que les besoins nécessiteraient l’entrée d’au moins 500 camions par jour.
L’armée israélienne a intensifié ses opérations à Gaza depuis le 18 mars, malgré l’accord de cessez-le-feu et d’échange de prisonniers conclu en janvier. Depuis cette date, 5 401 personnes auraient été tuées et 18 060 autres blessées, selon les chiffres locaux. Le ministère indique par ailleurs que de nombreuses victimes sont toujours coincées sous les décombres ou dans les rues, inaccessibles aux ambulances et aux secouristes.
La première phase de l’accord, conclu avec la médiation de l’Égypte, du Qatar et sous supervision américaine, a pris fin début mars. Alors que le Hamas aurait respecté les engagements de cette première étape, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, visé par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale, aurait, selon certains médias israéliens, choisi de ne pas entamer la deuxième phase de l’accord, cédant aux pressions de sa coalition gouvernementale.
Le 8 mai, Israël a lancé une nouvelle phase de l’opération militaire baptisée “Chariots de Gédéon”, étendant ses offensives aériennes et terrestres à plusieurs zones densément peuplées de Gaza, notamment des abris de déplacés.
Malgré les appels à la cessation des hostilités émis par la communauté internationale et les injonctions de la Cour internationale de justice (CIJ), les opérations militaires se poursuivent, avec le soutien politique et militaire des États-Unis. Les autorités palestiniennes accusent Israël de mener une politique de destruction systématique, incluant des attaques contre des civils, des restrictions d’accès à l’aide, des déplacements forcés et la destruction massive d’infrastructures.
La bande de Gaza, soumise à un blocus israélien depuis 18 ans, est aujourd’hui en grande partie détruite : environ 1,5 million des 2,4 millions d’habitants auraient vu leur logement entièrement ou partiellement détruit par les bombardements.