
Les airbags défaillants du fabricant japonais Takata ont fait une deuxième victime en France métropolitaine, poussant Citroën à ordonner mardi l'immobilisation immédiate de tous les modèles C3 et DS3 encore équipés de ces dispositifs en Europe.
La responsabilité de l’airbag Takata a été confirmée dans le décès d’une femme de 37 ans, survenu lors d’un accident le 11 juin sur l’autoroute à Reims. L’explosion de l’airbag dans sa Citroën C3 de 2014 a provoqué "de très graves blessures" ayant entraîné sa mort, a déclaré mardi le procureur de Reims, François Schneider.
Citroën précise avoir envoyé une lettre recommandée à la victime le 20 mai. Toutefois, l’adresse issue du fichier des cartes grises était incorrecte, et le courrier a été retourné à l’expéditeur.
Un scandale mondial persistant
Depuis 2014, le scandale des airbags Takata secoue l’industrie automobile mondiale. À cause d’un gaz propulseur qui se dégrade mal, notamment dans les climats chauds et humides, ces dispositifs censés protéger les passagers peuvent exploser violemment, projetant des fragments métalliques vers le visage des conducteurs.
Le ministère français des Transports confirme que l’accident de Reims est le deuxième décès lié à ce défaut en métropole. En tout, les autorités recensent 18 morts et 25 blessés en France, dont 16 décès dans les Outre-mer.
À ce jour, environ un tiers des véhicules français équipés d’airbags Takata n'ont pas encore été réparés. Sur 690.000 C3 et DS3 concernées, 481.000 ont été traitées, soit 69,7 %, selon Stellantis.