Colombian President Gustavo Petro (C) speaks during the swearing-in of the new National Police Director, General Carlos Triana, at the General Santander Police School in Bogota on February 18, 2025.
Le président colombien Gustavo Petro a fustigé, mercredi, le revirement de son homologue américain Donald Trump concernant l'Ukraine, ainsi que ses récentes déclarations visant le président ukrainien. Trump a notamment qualifié Volodymyr Zelensky de "dictateur".
Sur le réseau social X, Petro a déclaré que Zelensky et l'Europe avaient été trahis par les États-Unis.
"J'ai décidé, avec la majorité des gouvernements d'Amérique latine, de rester neutre dans la guerre entre la Russie et l'Ukraine. Il s'agit d'une guerre entre frères, armée par des puissances extérieures aux communautés slaves. Or, Zelensky et l'Europe sont trahis par les États-Unis, qui ont été à l'origine de leur implication dans la guerre"
, a-t-il écrit.
Les déclarations de Petro font suite à la qualification du président ukrainien de
"dictateur"
par Trump, quelques heures après que Zelensky a accusé Trump de se faire l'écho de la désinformation russe.
Trump avait auparavant annoncé que le président russe Vladimir Poutine et lui-même avaient convenu d'entamer des pourparlers afin de négocier la fin de la guerre menée par la Russie en Ukraine.
Zelensky, élu président en 2019, devait participer à une élection présidentielle en avril 2024, mais celle-ci n'a pas eu lieu en raison de la guerre.
Dans son message, Petro a déclaré que la guerre était motivée par des intérêts économiques liés aux combustibles fossiles.
"Combien de centaines de milliers de jeunes Russes et Ukrainiens sont morts à cause du pétrole et du gaz : cette économie fossile moribonde ?"
, a-t-il déclaré.
Il a également suggéré qu'
"une alliance de pays pétroliers est en train de s'insinuer à l'avant-garde du monde"
.
"Si les dirigeants politiques des pays pétroliers dominent le monde, l'extinction de l'humanité et de la vie s'accélérera"
, a-t-il ajouté.
Le président chilien Gabriel Boric a également critiqué Trump mercredi, affirmant que ce dernier demandait à l'Ukraine
"d'accepter les conditions de son envahisseur"
, ce qui est
"inacceptable".
"Un pays envahit le territoire souverain de votre pays. Vous vous défendez. Quelques années plus tard, le président d'un autre pays qui vous a soutenu au début (avec un autre président) vous dit que vous avez commencé la guerre, que vous devez donc accepter les conditions de l'invasion et aussi rendre l'aide apportée, et fait pression sur le monde entier pour cela"
, a déclaré Boric, qui a soutenu l'Ukraine et rencontré Zelensky à plusieurs reprises.
"Au Chili, de nombreux éditorialistes et commentateurs considéreront qu'une telle déclaration est “gênante”. Mais à quoi sert notre présence si ce n'est à défendre nos convictions"
, a-t-il ajouté.
A lire également:
A lire également:
#Chili
#Colombie
#Donald Trump
#États-Unis
#Gabriel Boric
#Gustavo Petro
#Russie
#Ukraine
#Volodymyr Zelensky
