Initiative villes vertes: près de 150 millions Fcfa de la FAO au profit de la Côte d’Ivoire

18:2212/07/2023, mercredi
MAJ: 12/07/2023, mercredi
APANEWS
La ville d'Abidjan en Côte d'Ivoire. Crédit photo: ISSOUF SANOGO / AFP
La ville d'Abidjan en Côte d'Ivoire. Crédit photo: ISSOUF SANOGO / AFP

La FAO assure accompagner la Côte d’Ivoire dans son engagement à repenser les villes face aux défis du changement climatique, de la protection de l’environnement et de l’employabilité.

L’institution onusienne a présenté mardi, dans les locaux du District autonome d’Abidjan, le Projet d’élaboration d’un programme territorial "Villes vertes" en Côte d’Ivoire.


Le projet est mis en œuvre dans le cadre du Programme de coopération technique (PCT) de la FAO.


Selon M. Attaher Maïga, le représentant de la FAO en Côte d’Ivoire, le Programme territorial "Villes vertes" en Côte d’Ivoire, d’un montant de 100,000 dollars US, soit près de 60 millions de Fcfa, est financé
"sur fonds propres"
de l’organisation.

La FAO appuie, en outre, le projet "Bioéconomie circulaire à Abidjan: du gaspillage alimentaire à la fourchette" pour la promotion d’une technique bioconversion des déchets organiques en fertilisants agricoles et aliments de bétail pour un montant global de 90 millions Fcfa, dont près de 60 millions sur fonds propres.


Ces deux projets pilotes seront mis en œuvre par la FAO, en collaboration avec l’Institut de l’économie circulaire d’Abidjan (IECA) du District autonome d’Abidjan. M. Attaher a appelé l’ensemble des collectivités à l’action en vue de la résilience face aux chocs climatiques et à l’atteinte de la sécurité alimentaire.


Le programme est, outre Abidjan, étendu aux autres Districts autonomes de la Côte d’Ivoire. Pour y bénéficier, M. Kopieu Gouganou, directeur général de l’Institut de l’économie circulaire d’Abidjan, explique que les Districts devront mettre déjà en place un point focal et manifester un intérêt en présentant des projets.


Enjeux du projet  


La Côte d’Ivoire, à l’instar de nombreux pays d’Afrique Sub-saharienne, connaît actuellement une croissance démographique urbaine soutenue de 3,4% par an. Ce rythme, qui va durer au moins jusqu’en 2050 selon les experts des Nations Unies, est inédit par sa durée et son intensité.


Les villes, en Côte d’Ivoire, sont de plus en plus vulnérables aux chocs externes et aux conséquences environnementales, économiques et sociales du changement climatique.


La FAO prévenir les risques liés aux excès d’eau, aux hautes températures et à la perte de biodiversité.

Ce projet vise à contribuer, par l’agriculture et l’alimentation, à une économie circulaire. Son objectif principal porte sur la transformation des systèmes forestiers, agricoles et alimentaires des villes en vue d’accroître le bien-être des populations et la résilience des zones urbaines, face aux risques climatiques et économiques.


Le projet bioéconomie circulaire


La bioéconomie a pour but de valoriser tout ce qui est matière qu’on rejette, tels que les déchets alimentaires, soutenus actuellement par la FAO, a indiqué M. Kopieu, pour qui la transformation de ces déchets devrait permettre de produire également des fertilisants.


Le ministre-gouverneur du District autonome d’Abidjan, Robert Mambé, a d’ailleurs fait savoir que pour
"10.000 tonnes de déchets, on peut créer 250 emplois"
, ce qui est une aubaine au regard du taux élevé de la croissance démographique de la Côte d’Ivoire.

A Abidjan, ville cosmopolite, l’on enregistre selon Robert Mambé
"plus de 3,1% de taux de croissance démographique annuelle (contre) 3,8% à Korhogo (nord), 3,6% à Yamoussoukro"
et dans le même ordre à Daloa (ouest) et à San-Pedro (Sud-ouest).

Aujourd’hui, en Côte d’Ivoire, la population urbaine représente plus de 52% de la population totale. Ce qui montre que les Ivoiriens glissent des zones rurales vers les agglomérations urbaines avec tous les défis que cela impose en matière d’alimentation, de soin, de transport et d’électricité.


Parmi ces défis, il y a la gestion des déchets urbains, qui ont un impact sur l’environnement, a-t-il poursuivi. D’où l’économie circulaire vient comme une solution pour recycler, voire valoriser les déchets afin de les ramener sur le marché.

Lancée par la FAO en 2020, en ligne avec les Objectifs de développement durable, l’Initiative villes vertes vise d’ici à 2030, à accompagner 1000 villes (métropolitaines, moyennes et petites) au niveau mondial.


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