Admirant d'imposants "lamassu", de fabuleux taureaux ailés de Mésopotamie, et des sculptures murales assyriennes vieilles de 2.700 ans, des dizaines de visiteurs irakiens ont profité vendredi d'une balade au musée national de Bagdad, qui désormais ouvre ses portes gratuitement un jour du week-end.
Dans un Irak qui retrouve un semblant de normalité après des décennies de conflits, le musée de Bagdad, fondé en 1926 pour raconter 7.000 ans d'histoire, a enchaîné ces dernières années les fermetures et les réouvertures, au gré des soubresauts de l'actualité politique.
Vendredi matin, des dizaines d'Irakiens, venus en couple, entre amis ou encore en famille avec les plus jeunes dans des poussettes, ont pu déambuler dans les galeries du musée, selon un correspondant de l'AFP.
Certains se prenaient en photo devant deux lamassu, créature mythique moitié homme moitié taureau ailé, découverts sur le site d'une cité assyrienne et remontant au 8e siècle avant J.-C.
Le pays a souffert du pillage et du trafic d'antiquités, après l'invasion américaine de 2003 puis avec l'arrivée de Daesh.
Le musée de Bagdad n'a pas été épargné par les pillages en 2003, dans le chaos ayant suivi l'invasion contre Saddam Hussein. Sur les 15.000 pièces volées à l'époque, les autorités n'ont pu en restituer qu'un tiers.
Aujourd'hui, malgré des infrastructures en déliquescence, l'Irak s'ouvre timidement au tourisme mondial.