Pour cette première édition des Journées culturelles arabes, l'engouement était au rendez-vous. Dès le matin, en famille ou en groupes d'amis, des dizaines de curieux ont déferlé au Palais de la Culture de Treichville (sud d’Abidjan).
Le 21 février, à l’ouverture des journées, le porte-parole du Conseil des ambassadeurs arabes en Côte d’Ivoire, Abdel Malek Kettani, a estimé que ces journées représentent une célébration pour la diversité et la richesse de la culture arabe.
Dans le hall, le public est accueilli par une exposition photos montrant des villes, des personnalités… des différents pays exposants. De la grande mosquée de Gaza, en passant par Djeddah ou Rabat, autant de clichés inédits mis à l’honneur qui révèlent la beauté de la géographie et des infrastructures.
Quinze pays sont présents dans les stands: l’Algérie, les Comores, le Djibouti, l’Egypte, la Jordanie, le Liban, la Libye, la Mauritanie, le Maroc, la Palestine, le Qatar, l’Arabie Saoudite, le Soudan, la Tunisie et les Emirats Arabes Unies.
Les arts, la cuisine, les couleurs et la littérature ont fait rayonner la culture arabe au grand bonheur des visiteurs.
Au stand de la Mauritanie, Ali Admi, agent de l’office national du tourisme, sert de guide. Ici sont exposées des tenues traditionnelles : le drâa, le sarouel, le turban haouli ou encore la melafah. On y trouve aussi des livres, des produits touristiques, des produits du désert, ainsi que des produits d’anciennes villes.
D’origine comorienne, Mme Hassanthi Ahmed A, accueille les visiteurs. Souriante, elle n’hésite pas à présenter le riche patrimoine vestimentaire de son pays. Dans son stand, on y trouve des Salouva, des Kandu, Kofia, Djuba, Djoho, Skutri, Mharuma. Elle nous apprend :
Ce sont des vêtements que les Comoriens portent surtout quand il y a les grands mariages.
Outre les vêtements, les Comores ont exposé leur matière première de prédilection, la vanille, et plusieurs mets traditionnels. Elle ajoute :
L’évènement est une première. Elle est bien organisée. L’année prochaine, on va mettre le paquet, on sera au top.
Dans le stand de la Palestine, Hassan Albalawi, membre de la mission de Palestine auprès de l’Union Européenne, de la Belgique et du Luxembourg, montre au public ivoirien le désir de son pays de renforcer les liens d’amitié.
Ici, le public visite la Palestine à travers des expositions qui retracent la géographie, l’histoire culturelle, a commencé par Jérusalem, capitale de la Palestine. A travers la mosquée de Gaza. Mais aussi, à travers toute la vie économique, sociale. A travers la broderie palestinienne, des robes, des livres qui parlent des broderies, des livres. On parle de Jéricho, Gaza, la musique, la cuisine palestinienne.
Autre stand, celui du Maroc. Kaoutar Mouafik , Maroco-Ivoirienne superbement vêtue, un peu bousculée, mais très accueillante, profite pour présenter la monarchie du Maroc.
Présente à ce salon, la Tunisie a présenté des livres qui donnent une idée de l’histoire du pays, de son cinéma, son théâtre, son artisanat, sa cuisine et du célèbre vêtement jebba.
Le public a eu aussi droit à des danses populaires du Royaume d’Arabie Saoudite, du Maroc assurées par le groupe Abidat Ruma, de la Palestine avec l’artiste Ahmed Dari et son instrument le luth.
Des moments fort appréciés par les visiteurs qui n’ont pas caché leur joie.
Au total, la première édition de la journée des cultures arabes a été une réussite. L’engouement suscité ouvre la voie certainement à une institutionnalisation de l’évènement.