
Des véhicules de l'armée israélienne se déploient sur une position à la frontière d'Israël avec la bande de Gaza, le 21 mai 2025.
Bien qu’Israël ait autorisé ces derniers jours l’entrée de plusieurs camions d’aide humanitaire dans la bande de Gaza, aucune de ces fournitures n’a encore pu être distribuée, a déploré l’ONU mardi.
“Aujourd’hui, l’une de nos équipes a attendu pendant des heures une autorisation pour accéder à la zone de Kareem Shalom afin de récupérer des produits nutritionnels. Malheureusement, ces fournitures n’ont pas pu atteindre notre entrepôt”
, a déclaré Stéphane Dujarric, porte-parole des Nations unies, lors d’un point presse.
Selon lui, malgré l’augmentation du nombre de camions autorisés à entrer, les défis logistiques, les conditions sécuritaires et l’environnement global rendent extrêmement difficile l’acheminement de l’aide.
“Soyons clairs: même si davantage de marchandises pénètrent à Gaza, nous ne parvenons toujours pas à les livrer dans nos centres de stockage ou de distribution”
, a-t-il insisté.
Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) avait signalé qu’environ 100 camions avaient été autorisés mardi, contre seulement 9 la veille. Toutefois, Dujarric a précisé que, concrètement, seuls
“environ quatre camions”
étaient passés lundi, et
“quelques dizaines”
mardi, un chiffre encore loin de répondre aux besoins urgents de la population, selon les ONG.
Le principal blocage, selon l’ONU, se situe au niveau du transfert des marchandises après leur entrée dans Gaza. Celles-ci doivent être déchargées, rechargées sur d’autres véhicules, puis récupérées par les humanitaires, un processus soumis à des autorisations militaires israéliennes et à des exigences strictes de sécurité.
“Pour livrer l’aide, il faut sécuriser les itinéraires, obtenir de nouvelles autorisations et s’assurer que les routes soient praticables”
, a ajouté Dujarric, évoquant également d’importants embouteillages aux points de passage.
Il a conclu en soulignant que la distribution de l’aide à Gaza est aujourd’hui
“un processus long, complexe, contraignant et dangereux”.
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