Les Etats-Unis se retirent une nouvelle fois de l'Unesco

17:0322/07/2025, mardi
AFP
Washington quitte pour la troisième fois en 40 ans l’agence onusienne, reprochant son "agenda idéologique" et son positionnement sur la Palestine.
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Washington quitte pour la troisième fois en 40 ans l’agence onusienne, reprochant son "agenda idéologique" et son positionnement sur la Palestine.

Les États-Unis ont annoncé mardi leur retrait de l'Unesco, accusant l'organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture de faire preuve de parti pris contre Israël et de promouvoir des causes "clivantes".

C’est la deuxième fois que Donald Trump prend une telle décision, après un premier retrait en 2018 motivé par les mêmes accusations de biais
"anti-israélien"
. Sous la présidence de Joe Biden, les États-Unis avaient réintégré l’organisation en 2023.

La directrice de l’Unesco, la Française Audrey Azoulay, a exprimé son
"profond regret"
, tout en indiquant que cette décision était
"attendue"
. L’agence onusienne s’y était
"préparée"
et est désormais
"mieux protégée sur le plan budgétaire"
, a-t-elle assuré, soulignant que la contribution américaine annuelle de 75 millions de dollars ne représente que 8 % du budget global.

La décision, qui prendra effet fin 2026, s’inscrit dans la volonté de Donald Trump de revoir l’implication américaine dans plusieurs organes de l’ONU.
"La participation des États-Unis à l'Unesco n'est pas dans l'intérêt national"
, a déclaré Tammy Bruce, porte-parole du département d’État. Elle a dénoncé l’orientation
"idéologique et mondialiste"
de l’organisation et critiqué sa décision d’admettre
"l’État de Palestine"
comme membre en 2011, considérée comme
"contraire à la politique des États-Unis".

Audrey Azoulay a répliqué en soulignant les efforts de l'Unesco pour l’enseignement de la Shoah et la lutte contre l’antisémitisme.


Trois retraits en 40 ans


Le retrait annoncé est le troisième en quatre décennies. En 1984, Ronald Reagan avait déjà quitté l’organisation, dénonçant son inefficacité et des excès budgétaires. Washington était revenu en 2003. En 2017, Donald Trump s’était retiré une première fois, entraînant également Israël, après une décision de l’Unesco d’inscrire la vieille ville d’Hébron sur la liste du patrimoine mondial en danger, la qualifiant de ville islamique.

En 2021, sous l’impulsion d’Audrey Azoulay, les États-Unis avaient accepté de revenir et de rembourser leurs arriérés depuis 2011, s’élevant à 619 millions de dollars.


Impact budgétaire limité


Malgré ce retrait, les États-Unis conserveront leur siège au Comité du patrimoine mondial, chargé de désigner les sites protégés. Une source proche du dossier précise que l’Unesco a su s’adapter à l’instabilité du soutien américain en augmentant la part de ses financements volontaires. Toutefois, cette décision
"va affecter nos activités dans les années à venir"
, a-t-elle reconnu.

L’Unesco est notamment connue pour ses programmes éducatifs, ses classements de sites au patrimoine mondial et ses réflexions récentes sur l’éthique de l’intelligence artificielle.


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