
La Norvège se rendra aux urnes lundi pour élire les 169 membres du Storting, le Parlement suprême du pays, ainsi que les représentants du Parlement sami, lors d’un scrutin qui s’annonce très disputé.
Selon Statistics Norway, l’organisme chargé de fournir les statistiques officielles sur la société norvégienne, plus de 4,05 millions de personnes sont appelées à voter.
Le vote anticipé a connu un essor cette année, avec 1,9 million de bulletins déjà déposés avant l’élection. À Oslo, la capitale, 320 000 votes ont été enregistrés, soit plus de la moitié des électeurs inscrits, d’après les chiffres municipaux.
La campagne a été marquée par une lutte serrée entre le bloc de centre-gauche, mené par le Premier ministre travailliste sortant Jonas Gahr Støre, et une coalition de droite dominée par le Parti du progrès et les Conservateurs.
Le Parti travailliste devance légèrement dans les sondages, avec une moyenne de 26,5 % à 30 % au niveau national, contre 19 % pour le Parti du progrès et 15 % pour les Conservateurs.
Les principaux enjeux qui influencent les électeurs sont les inégalités, la fiscalité, le coût de la vie et les services publics. Selon un sondage réalisé en août par Respons Analyse pour le quotidien Aftenposten, les inégalités ont supplanté la défense et la sécurité nationale comme première préoccupation des électeurs.
Les prix alimentaires ont augmenté de 5,9 % en un an, tandis que l’économie, l’emploi et la fiscalité restent au cœur du débat. Le Parti travailliste prône une stabilité globale des impôts, même si certains alliés souhaitent une hausse pour les plus aisés. Le Parti du progrès et les Conservateurs promettent, eux, des baisses importantes.
Jonas Gahr Støre vise un nouveau mandat, tandis que la droite pourrait voir Sylvi Listhaug, cheffe du Parti du progrès, ou Erna Solberg, dirigeante des Conservateurs, briguer le poste de Première ministre.
Les bureaux de vote fermeront à 19 h 00 GMT et les premiers sondages de sortie des urnes seront publiés immédiatement.
Les résultats définitifs pourraient tomber dans la nuit de lundi, mais la formation d’un nouveau gouvernement pourrait nécessiter des négociations supplémentaires.