À Nanterre, des journalistes de RMC ont interrogé une élève musulmane de 14 ans sur son voile. La vidéo, diffusée pour dénoncer une stigmatisation médiatique, relance le débat sur le traitement réservé aux jeunes filles musulmanes.
À Nanterre, la diffusion d’une séquence vidéo suscite l’indignation. Devant un collège, des journalistes de RMC ont abordé une élève musulmane de 14 ans, l’interrogeant sur des questions personnelles : son voile, sa pratique religieuse et la possibilité que ses parents l’y contraignent. Ils l’ont également interrogée sur une éventuelle interdiction du voile pour les mineures.
La jeune fille a répondu calmement, expliquant qu’elle portait le voile par choix personnel. Sa déclaration a contredit la tentative manifeste de créer une polémique autour d’un sujet déjà fortement instrumentalisé dans le débat public.
Contactée par Nouvelle Aube, l’auteure de la vidéo explique avoir décidé de publier ces images pour dénoncer ce qu’elle qualifie de harcèlement médiatique. Selon elle, certains journalistes se rendent régulièrement devant des établissements scolaires pour provoquer des séquences sensationnalistes en ciblant des jeunes filles musulmanes. Elle affirme n’avoir cherché
"ni buzz, ni polémique"
, mais voulu exposer une réalité trop souvent passée sous silence : la stigmatisation répétée de mineures en raison de leur foi.
L’auteure précise qu’elle a volontairement choisi de ne pas intervenir afin d’éviter toute accusation d’avoir
"empêché des journalistes de travailler"
ou d’avoir commis une prétendue
"agression d’une islamiste qui ne veut pas qu’on donne la parole aux jeunes filles
".
Elle assure avoir préféré filmer la scène pour laisser les images parler d’elles-mêmes.
Cette affaire relance le débat sur la
responsabilité des médias dans la construction de discours stigmatisants
et sur les méthodes employées lorsqu’il s’agit d’interroger des mineures, en particulier lorsqu’elles appartiennent à une minorité religieuse.
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