Crédit Photo : Jack GUEZ / AFP
Un camion transportant de l'aide entre dans la bande de Gaza par le point de passage israélien de Kerem Shalom, le 20 mai 2025, dans le cadre de la guerre en cours avec le mouvement militant palestinien Hamas.
Le Bureau des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) a annoncé mardi qu’Israël avait donné son feu vert à l’entrée d’environ 100 camions d’aide humanitaire vers Gaza, une progression significative par rapport aux neuf camions autorisés la veille.
“Nous avons obtenu aujourd’hui l’autorisation pour un nombre bien plus important de camions qu’hier”
, a déclaré Jens Laerke, porte-parole de l’OCHA, lors d’un point presse à Genève. Il a exprimé l’espoir que
“la majorité, voire la totalité”
de ces camions puissent franchir le point de passage, rejoindre une zone de récupération, puis être acheminés à l’intérieur de Gaza pour y être distribués.
Interrogé sur les chiffres précis, Laerke a estimé le nombre à environ 100 camions.
Lundi, seuls neuf camions avaient été autorisés à passer par le point de Kerem Shalom, un chiffre jugé largement insuffisant par l’OCHA face aux besoins humanitaires urgents. En réalité, seuls cinq de ces camions ont effectivement franchi la frontière, les quatre autres ayant été bloqués par des problèmes logistiques.
“Le processus est complexe”
, a expliqué Laerke.
“Le point de passage implique plusieurs étapes, dont le reconditionnement des marchandises dans d’autres camions, ce qui peut retarder les livraisons.”
Même les cinq camions qui ont réussi à entrer lundi n’avaient pas encore été totalement libérés pour distribution, restant sous contrôle israélien en attente d’une autorisation finale.
“Ils sont encore soumis à un dernier niveau de contrôle. Nous attendions lundi l’autorisation pour les récupérer”
, a-t-il précisé.
Mais la situation a évolué mardi matin:
“Nous avons reçu l’autorisation de récupérer ces cinq camions, ainsi que celle d’en récupérer d’autres susceptibles d’entrer aujourd’hui.”
L’OCHA, ainsi que d’autres agences humanitaires, réclament depuis des semaines un accès stable, sécurisé et massif à la bande de Gaza, où les besoins en nourriture, médicaments et carburant sont critiques.
Depuis le lancement de l’offensive israélienne en octobre 2023, malgré les appels internationaux en faveur d’un cessez-le-feu, près de 53 500 Palestiniens ont été tués, en majorité des femmes et des enfants.
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