Moshe Yaalon: le massacre de Palestiniens par Israël relève d'une "idéologie messianique et fasciste"

La rédaction avec
15:3621/05/2025, mercredi
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Les membres de la Knesset (MK) Moshe Yaalon (G) de Telem et Yair Lapid de Yesh Atid, qui font tous deux partie de l'alliance électorale Kahol Lavan (Bleu et Blanc), sont assis ensemble lors d'une réunion des membres de l'alliance à la Knesset à Jérusalem, le 3 octobre 2019.
Crédit Photo : EMMANUEL DUNAND / AFP
Les membres de la Knesset (MK) Moshe Yaalon (G) de Telem et Yair Lapid de Yesh Atid, qui font tous deux partie de l'alliance électorale Kahol Lavan (Bleu et Blanc), sont assis ensemble lors d'une réunion des membres de l'alliance à la Knesset à Jérusalem, le 3 octobre 2019.

L’ancien ministre israélien de la Défense, Moshe Yaalon, a dénoncé mercredi les exactions commises par Israël à Gaza, les attribuant à une “idéologie messianique, nationaliste et fasciste”.

Selon lui,
“cette idéologie, promue par le gouvernement de Benjamin Netanyahu, est appuyée par des décisions rabbiniques qui considèrent qu’il n’existe aucun civil innocent à Gaza”
, a-t-il écrit sur le réseau social X.

La veille, Yair Golan, figure de l’opposition et ancien général, avait vivement critiqué l’attitude d’Israël dans la bande de Gaza, allant jusqu’à affirmer que le massacre d’enfants y était devenu “une activité ludique”. Une déclaration que Yaalon a jugée excessive dans la forme, tout en partageant la gravité du constat:
“Ce n’est pas un jeu, mais bien le produit d’une idéologie extrémiste profondément dangereuse.”

Yair Golan, aujourd’hui à la tête du parti Les Démocrates, a également déclaré mardi sur la chaîne publique KAN:
“Un État raisonnable ne cible pas des civils, ne tue pas des enfants par plaisir, et ne poursuit pas une politique de déplacement forcé.”

Ces propos ont provoqué une vive réaction au sein du gouvernement israélien, Benjamin Netanyahu et ses ministres les qualifiant d’attaques intolérables, alors que les appels internationaux à un cessez-le-feu restent ignorés.


Moshe Yaalon a, pour sa part, qualifié la coalition au pouvoir d’
“alliance d’extrémistes, d’imposteurs et de corrompus”
, affirmant que la contestation allait s’intensifier:
“Nous continuerons à manifester massivement jusqu’à atteindre le stade de la désobéissance civile pacifique.”

Pendant ce temps, l’armée israélienne poursuit son offensive dans la bande de Gaza. Depuis octobre 2023, environ 53 600 Palestiniens ont été tués, en majorité des femmes et des enfants, selon les sources locales.


En novembre 2024, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt contre Benjamin Netanyahu et l’ex-ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Par ailleurs, Israël fait également l’objet de poursuites pour génocide devant la Cour internationale de justice (CIJ), en raison de son action militaire dans l’enclave palestinienne.


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