Volker Turk, Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, prononce un discours lors de l'ouverture de la 58ème session du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies à Genève, le 24 février 2025.
Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Volker Türk, a lancé vendredi un appel pressant face à la crise humanitaire au Myanmar, soulignant que la population a un besoin urgent de nourriture, d'eau, d'abris, de paix et de protection en raison des violences persistantes et du récent séisme.
"La violence ininterrompue infligée aux civils, malgré un cessez-le-feu officiellement décrété après le séisme dévastateur du 28 mars, souligne la nécessité pour les parties de s'engager dans un arrêt réel et permanent des hostilités à l'échelle nationale et de rétablir un régime civil",
a déclaré Türk dans un communiqué.
Il a ajouté que, malgré les multiples crises qui secouent actuellement le monde, la souffrance du peuple birman ne doit pas être reléguée à l'arrière-plan.
Le séisme de magnitude 7,7 survenu le 28 mars a fait près de 3 800 morts et des dizaines de milliers de sans-abri.
La junte militaire, qui a pris le pouvoir lors d'un coup d'État en 2021 déclenchant une guerre civile, avait annoncé un cessez-le-feu le 2 avril, prolongé la semaine dernière. En effet, cette trêve a expiré mercredi à minuit.
Volker Türk a appelé l'armée à mettre un terme immédiat à toutes les attaques contre les civils, rappelant que la population a un besoin vital de nourriture, d'eau et d'un toit.
"
Elle a besoin — et elle doit bénéficier — de paix et de protection",
a-t-il insisté.
"Il est temps de mettre la population au premier plan, de prioriser ses droits fondamentaux et ses besoins humanitaires, et de trouver une issue pacifique à cette crise. Plutôt que d'investir encore dans une force militaire vaine, l'objectif doit être le rétablissement de la démocratie et de l'état de droit au Myanmar",
a conclu le Haut-Commissaire.
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