Ouganda: libération sous caution refusée pour l'opposant Kizza Besigye

16:2311/04/2025, vendredi
AFP
Des manifestants brandissent des pancartes alors que des groupes de défense des droits de l'homme organisent une manifestation pour la libération du leader de l'opposition ougandaise Kizza Besigye, à Nairobi, le 24 février 2025.
Crédit Photo : SIMON MAINA / AFP
Des manifestants brandissent des pancartes alors que des groupes de défense des droits de l'homme organisent une manifestation pour la libération du leader de l'opposition ougandaise Kizza Besigye, à Nairobi, le 24 février 2025.

La justice ougandaise a refusé vendredi la libération sous caution de Kizza Besigye, l'un des principaux opposants au président Yoweri Museveni, au pouvoir depuis près de 40 ans.

M. Besigye, 68 ans, ancien médecin personnel du président Museveni, est dans le collimateur du gouvernement depuis son ralliement à l'opposition il y a 25 ans.


Enlevé en novembre dernier lors d'un déplacement au Kenya, il a d'abord été traduit devant une cour martiale pour trahison, fait passible de la peine capitale, avant que son dossier ne soit transféré à un tribunal civil en février.

"Bien que toutes les conditions de remise en liberté sous caution soient remplies, les demandes (...) sont rejetées"
, a déclaré vendredi la juge d'un tribunal de Kampala Rosette Comfort Kania, qui a également rejeté la demande de remise en liberté sous caution d'Obeid Lutale, un allié de Kizza Besigye.

"La libération sous caution n'est pas un droit. C'est à l'appréciation du tribunal"
, a-t-elle commenté.

Les deux hommes sont détenus depuis plus de 140 jours.


"Les enquêtes sont en cours et les requérants pourraient être tentés d'interférer avec ces enquêtes"
, a encore justifié la magistrate.

Aucune nouvelle date d'audience n'a été fixée.


"Ils ont un lieu de résidence permanent, n'ont jamais interféré avec les enquêtes et n'ont jamais échappé à une mise en liberté sous caution, ils ont présenté des cautions substantielles, alors pourquoi leur refuser la justice et leur refuser la mise en liberté sous caution ?"
, s'est interrogé l'un des avocats de la défense, Erias Lukwago.

"Nous allons nous battre jusqu'à ce que ces deux personnes soient libérées sous caution"
, a-t-il affirmé.

Les Nations unies et plusieurs organisations de défense des droits humains ont exprimé leur inquiétude concernant la répression de l'opposition en Ouganda à l'approche de l'élection présidentielle de 2026.

Kizza Besigye avait mené pendant dix jours une grève de la faim en février pour dénoncer sa
"détention illégale".
Il est poursuivi pour complot
"par la force des armes pour renverser le gouvernement de l'Ouganda"
, selon l'acte d'accusation consulté par l'AFP.

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