
Le ministre français de l'Enseignement supérieur, Philippe Baptiste, a annoncé des "solutions de repli" pour les étudiants français et européens qui ne pourraient pas obtenir de visa pour étudier aux États-Unis, en raison de nouvelles restrictions imposées par l'administration Trump. Ces mesures, qui suspendent temporairement les entretiens de visa, visent à renforcer le contrôle des activités des candidats sur les réseaux sociaux. Cette situation inquiète de nombreux étudiants, alors que la France se propose comme alternative d'accueil, y compris pour des chercheurs américains affectés par les politiques actuelles visant des universités comme Harvard et Columbia.
L’administration américaine a ordonné à ses ambassades dans le monde de suspendre les entretiens de visas étudiants. Cette décision, présentée comme temporaire, précède l’instauration de mesures renforcées de contrôle des activités en ligne des candidats. Une situation qui suscite l'inquiétude du côté français.
Selon Politico, cette mesure étendra l’analyse des réseaux sociaux à l’ensemble des demandeurs de visas étudiants, même ceux n'ayant aucun antécédent d’activisme. Les agents consulaires seront désormais autorisés à examiner les publications, partages et commentaires sur des plateformes comme Instagram, X et TikTok, afin d’identifier tout contenu perçu comme une menace à la sécurité nationale.
En 2023, 8 543 étudiants français ont poursuivi leurs études aux États-Unis, selon le rapport Open Doors de l’Institut américain de l’enseignement international (IIE), une hausse de 24 % par rapport à 1999.
La France s’est déjà positionnée comme destination refuge pour les chercheurs américains dont les travaux pourraient être menacés. Plusieurs universités comme Harvard et Columbia ont récemment fait l’objet d’attaques politiques de l’administration Trump, renforçant le climat d’incertitude dans l’enseignement supérieur outre-Atlantique.