Paris annonce des solutions pour les étudiants privés de visa américain

La rédaction avec
12:5429/05/2025, jeudi
AA
Le ministre français de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, quitte le palais présidentiel de l’Élysée à Paris après avoir assisté au conseil des ministres hebdomadaire, le 15 mai 2025.
Crédit Photo : Thibaud MORITZ / AFP
Le ministre français de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, quitte le palais présidentiel de l’Élysée à Paris après avoir assisté au conseil des ministres hebdomadaire, le 15 mai 2025.

Le ministre français de l'Enseignement supérieur, Philippe Baptiste, a annoncé des "solutions de repli" pour les étudiants français et européens qui ne pourraient pas obtenir de visa pour étudier aux États-Unis, en raison de nouvelles restrictions imposées par l'administration Trump. Ces mesures, qui suspendent temporairement les entretiens de visa, visent à renforcer le contrôle des activités des candidats sur les réseaux sociaux. Cette situation inquiète de nombreux étudiants, alors que la France se propose comme alternative d'accueil, y compris pour des chercheurs américains affectés par les politiques actuelles visant des universités comme Harvard et Columbia.

Le ministre français de l'Enseignement supérieur, Philippe Baptiste, s'est engagé mercredi 28 mai à proposer des
"solutions de repli"
aux étudiants qui prévoyaient d'étudier aux États-Unis à la rentrée prochaine, mais qui pourraient se heurter à un refus de visa, en raison des nouvelles directives de l’administration Trump.

L’administration américaine a ordonné à ses ambassades dans le monde de suspendre les entretiens de visas étudiants. Cette décision, présentée comme temporaire, précède l’instauration de mesures renforcées de contrôle des activités en ligne des candidats. Une situation qui suscite l'inquiétude du côté français.


"Cela crée une forte incertitude pour tous les étudiants qui prévoyaient de passer la prochaine année universitaire dans des établissements américains"
, a déclaré Philippe Baptiste, cité par la presse locale.

Le ministre a assuré que des solutions alternatives seraient proposées rapidement:

"Nous allons proposer dans les plus brefs délais des solutions de repli en France à tous ceux, français et européens, qui auraient des difficultés à obtenir leur visa ou qui ne souhaiteraient plus se rendre aux États-Unis en raison du contexte particulier que connaît le monde universitaire américain"
, a-t-il ajouté.

La directive émise par le Département d’État américain a été signée par le chef de la diplomatie Marco Rubio. Le câble ne précise pas en détail les objectifs du futur contrôle des réseaux sociaux, mais il évoque les décrets exécutifs récents visant à empêcher l’entrée de
"terroristes"
sur le sol américain et à renforcer la lutte contre l'antisémitisme.

Selon Politico, cette mesure étendra l’analyse des réseaux sociaux à l’ensemble des demandeurs de visas étudiants, même ceux n'ayant aucun antécédent d’activisme. Les agents consulaires seront désormais autorisés à examiner les publications, partages et commentaires sur des plateformes comme Instagram, X et TikTok, afin d’identifier tout contenu perçu comme une menace à la sécurité nationale.


En 2023, 8 543 étudiants français ont poursuivi leurs études aux États-Unis, selon le rapport Open Doors de l’Institut américain de l’enseignement international (IIE), une hausse de 24 % par rapport à 1999.


La France s’est déjà positionnée comme destination refuge pour les chercheurs américains dont les travaux pourraient être menacés. Plusieurs universités comme Harvard et Columbia ont récemment fait l’objet d’attaques politiques de l’administration Trump, renforçant le climat d’incertitude dans l’enseignement supérieur outre-Atlantique.


A lire également:





#France
#gouvernement français
#solutions de repli
#Philippe Baptiste
#visa étudiant États-Unis
#administration Trump
#contrôle réseaux sociaux
#étudiants français
#enseignement supérieur
#universités américaines
#Open Doors
#Harvard
#Columbia