Interdiction d'accueillir des étudiants étrangers à Harvard: une juge bloque la décision de l'administration Trump

11:1824/05/2025, samedi
MAJ: 24/05/2025, samedi
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Des personnes traversent Harvard Yard sur le campus de l'université Harvard à Cambridge, Massachusetts, le 15 avril 2025. L'administration du président américain Donald Trump a révoqué jeudi le droit de Harvard d'inscrire des étudiants étrangers - plus d'un quart de ses effectifs annuels - dans une escalade majeure de la lutte du président avec l'une des universités les plus célèbres du monde. Trump est furieux contre Harvard, qui a produit 162 lauréats du prix Nobel, parce qu'elle a rejeté sa demande de se soumettre à un contrôle des admissions et de l'embauche, après avoir affirmé qu'elle était un foyer d'antisémitisme et d'idéologie libérale "réveillée".
Crédit Photo : Joseph Prezioso / AFP
Des personnes traversent Harvard Yard sur le campus de l'université Harvard à Cambridge, Massachusetts, le 15 avril 2025. L'administration du président américain Donald Trump a révoqué jeudi le droit de Harvard d'inscrire des étudiants étrangers - plus d'un quart de ses effectifs annuels - dans une escalade majeure de la lutte du président avec l'une des universités les plus célèbres du monde. Trump est furieux contre Harvard, qui a produit 162 lauréats du prix Nobel, parce qu'elle a rejeté sa demande de se soumettre à un contrôle des admissions et de l'embauche, après avoir affirmé qu'elle était un foyer d'antisémitisme et d'idéologie libérale "réveillée".

Une juge a bloqué temporairement, vendredi 23 mai, la décision de l'administration Trump d'interdire à la prestigieuse université Harvard d'accueillir des étudiants étrangers, selon un document judiciaire cité par Le Monde.

Afin de suspendre cette décision, l'université avait déposé une plainte, tôt vendredi matin, au tribunal fédéral du Massachusetts, qui lui a donné raison, selon ce document.


"Ceci est le dernier acte de représailles mené par le gouvernement contre Harvard et son droit au premier amendement [qui protège la liberté d'expression] pour rejeter les demandes du gouvernement, qui cherche à prendre le contrôle de la direction de Harvard, de ses programmes et de l'“idéologie” de l'université et des étudiants'',
indique le texte de la plainte.

L'administration Trump avait interdit, jeudi, à Harvard, université privée établie près de Boston, d'accueillir des étudiants étrangers, une nouvelle escalade dans l'offensive du gouvernement américain contre l'enseignement supérieur.
Selon son site Internet, Harvard accueille cette année quelque 6 700
"étudiants internationaux'',
soit 27 % du total de ses étudiants.
Cette université du nord-est des Etats-Unis est classée parmi les meilleures au monde et a produit 162 Prix Nobel.

Dans une correspondance adressée à l'établissement, la ministre américaine de la sécurité intérieure, Kristi Noem, écrit :
"La certification du programme SEVIS (Student and Exchange Visitor) de l'université Harvard est révoquée avec effet immédiat''.

L'administration Trump reproche à Harvard de favoriser
"la violence, l'antisémitisme et de se coordonner avec le Parti communiste chinois sur son campus''.

Cette décision signifie que Harvard ne peut recevoir des étudiants titulaires de visas F ou J pour l'année scolaire 2025-2026. Les étudiants étrangers déjà inscrits doiven
t "se transférer''
dans une autre université, sous peine de perdre leur visa. Kristi Noem, a assorti sa décision d'un ultimatum : si Harvard veut retrouver ce
"privilège'',
elle doit fournir dans les 72 heures des informations dont elle disposerait sur des activités
"illégales''
de ses étudiants étrangers lors des cinq dernières années.

Le président de Harvard, Alan Garber, a répliqué à la ministre de la sécurité intérieure, déclarant :
"nous condamnons ces mesures illégales et injustifiées''.
Selon Alan Garber, cette décision
"mettait en péril le futur de milliers d'étudiants"
de l'université et servait
"d'avertissement''
à ceux qui projettent d'étudier aux Etats-Unis.

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