Rubio: Washington souhaite le succès du gouvernement syrien, l'alternative étant une 'guerre civile à grande échelle'

La rédaction avec
10:1421/05/2025, mercredi
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Le Secrétaire d’État américain, Marco Rubio
Crédit Photo : Alex WROBLEWSKI / AFP
Le Secrétaire d’État américain, Marco Rubio

Le Secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a affirmé mardi que les États-Unis soutenaient les initiatives visant à assurer la réussite du nouveau gouvernement syrien, mettant en garde contre les conséquences d’un éventuel échec, qui pourrait plonger la région dans la guerre et l’instabilité.

“Nous souhaitons aider ce gouvernement à réussir, car l’alternative serait une guerre civile de grande ampleur et un chaos qui déstabiliserait toute la région”
, a-t-il déclaré devant la commission sénatoriale des affaires étrangères.

Rubio a précisé que les responsables américains, y compris ceux de l’ambassade en Türkiye, travailleraient en étroite coordination avec les partenaires locaux pour identifier les besoins prioritaires de la Syrie, notamment en matière de sécurité et d’ordre public.


“Quand la Syrie est instable, c’est toute la région qui vacille”
, a-t-il souligné.

Selon lui, une levée progressive des sanctions pourrait permettre aux pays voisins d’apporter un soutien plus concret à la mise en place d’un appareil étatique fonctionnel en Syrie.


Le président Donald Trump avait déjà annoncé, lors du Forum saoudo-américain sur l’investissement 2025 à Riyad, son intention de lever les sanctions imposées à Damas.


“Si nous nous engageons, cela peut fonctionner, ou pas. Mais si nous restons à l’écart, l’échec est assuré”
, a insisté Rubio.

Ces déclarations interviennent après plusieurs avancées diplomatiques, notamment une rencontre entre Donald Trump et le président syrien Ahmad al-Charaa en Arabie saoudite, ainsi qu’un entretien entre Rubio et le ministre syrien des Affaires étrangères, Asaad al-Chaibani, en Türkiye.


Ahmad al-Charaa a publié en mars une déclaration constitutionnelle instaurant une période de transition de cinq ans pour reconstruire le pays.


Bachar al-Assad, qui dirigeait la Syrie depuis près de 25 ans, s’est exilé en Russie le 8 décembre, mettant un terme au règne du parti Baas, au pouvoir depuis 1963.


Leader de l’opposition armée ayant renversé Assad, al-Charaa a été désigné président intérimaire à la fin janvier pour conduire cette phase de transition.


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