Sénégal : Ousmane Sonko s'engage à aller jusqu'au bout dans l'affaire l'opposant à l'ancien ministre du Tourisme

La rédaction avec
10:023/07/2025, Perşembe
MAJ: 3/07/2025, Perşembe
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Le Premier Ministre sénégalais et Président de PASTEF, Ousmane Sonko.
Crédit Photo : X /
Le Premier Ministre sénégalais et Président de PASTEF, Ousmane Sonko.

Le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko s'est engagé, mardi dans la soirée, à aller jusqu'au bout dans l'affaire, selon lui, "entachée d'irrégularités" qui l'oppose à l'ancien ministre du Tourisme et de loisirs Mame Mbaye Niang.

Sonko s'exprimait à l'occasion d'un live sur les plateformes sociales, en réaction à la décision de la Cour suprême qui avait rejeté, mardi, sa requête, l'invitant à réexaminer la décision rendue lors de son procès pour diffamation contre l'ancien ministre du Tourisme et des loisirs.


La condamnation de Sonko à 6 mois avec sursis, pour diffamation, dans cette affaire avait acté son inéligibilité pour la présidentielle de 2024.

Lors de son intervention, Sonko a dit prendre acte de la décision de la Cour suprême, s'engageant, toutefois, à aller jusqu'au bout dans cette affaire.


Disant s'appuyer sur un rapport de l'inspection générale des finances (IGF), le leader des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité (Pastef) avait accusé Mame Mbaye Niang de détournement de fonds destinés au programme des domaines agricoles communautaires (Prodac), un programme alors administré par Mame Mbaye Niang qui est également responsable au sein de l'APR (parti du président Macky Sall).

Sonko avait refusé de comparaître au procès lors duquel les avocats de Niang avaient nié l'existence d'un rapport incriminant leur client. Niang vit à l'étranger depuis la fin du mandat du président Sall.


"Je présenterai à la justice les éléments nouveaux en notre possession notamment le pré-rapport de l'Inspection général des Finances (IGF) et le rapport de la Cour des comptes, ainsi que l'ordre de mission signé par le Premier ministre Amadou Bâ, afin que le tout soit associé au dossier"
, a assuré, dans sa déclaration, Sonko, indiquant que ces
"éléments nouveaux"
doivent conduire à la réouverture du dossier.

"C'est ce dossier qui a été à l'origine du rejet de ma candidature à l'élection présidentielle, mais ce dossier n'est pas fini. Le rapport de l'IGF est là"
, a soutenu l'actuel Premier ministre.

En réaction à ces développements le constitutionnaliste Mounirou Sy a rappelé que
"la loi d'amnistie a effacé toutes les infractions de nature politique intervenues entre 2021 et 2024 (…)"

"La Cour suprême ayant qualifié cette diffamation d'infraction politique, la nature et la temporalité rentrent dans le champ d'application de loi portant amnistie. Ainsi, Ousmane Sonko peut bel et bien se présenter à toute élection future, qu'elle soit locale ou nationale",
a-t-il ajouté, s'interrogeant sur la pertinence de la requête introduite par la défense du leader de Pastef.

"Que le dossier soit rouvert parce qu'il n'a rien à voir avec notre inéligibilité. C'est un combat de principes
, a insisté le leader de Pastef, assurant que ses avocats vont adresser une nouvelle requête auprès des juridictions en ce sens.

La procédure du rabat d'arrêt autorise une partie ou le procureur général près la Cour suprême à remettre en question une décision lorsque celle-ci découle d'une faute attribuable aux magistrats et non aux parties, dans le cas où cette méprise aurait pu affecter le résultat du procès.


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