
Mariam Khan, représentante de l’UNFPA, appelle à un changement de paradigme pour accompagner la transition démographique
Alors que les taux de fécondité chutent dans le monde entier, la population mondiale continue pourtant de croître. Selon les prévisions du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), la planète comptera entre 20 % et 30 % d’habitants en plus d’ici 2050 par rapport à 2020, atteignant ainsi près de 10 milliards de personnes. Une stabilisation est attendue autour de l’an 2100. Mariam Khan déclare lors d'un entretien:
La population est influencée par trois facteurs : la fécondité, la mortalité et les migration. Et ces trois éléments sont en constante évolution.
Une baisse continue de la fécondité mondiale
Une adaptation nécessaire aux nouvelles réalités démographiques
Malgré ce ralentissement, de nombreux gouvernements continuent de raisonner selon des modèles obsolètes centrés sur la croissance démographique. Selon l’UNFPA, cette approche ne reflète plus les aspirations et les conditions de vie contemporaines.
Les politiques de natalité traditionnelles jugées inefficaces
Face à la baisse des naissances, certains États ont opté pour des mesures incitatives à court terme, telles que des primes à la naissance ou des réductions fiscales. Mais ces politiques ne s’attaquent pas aux causes structurelles, selon l’UNFPA.
Les pays les plus avancés en la matière ont adopté une approche inclusive égalité hommes-femmes sur le lieu de travail, garde d’enfants accessible, congés parentaux partagés et modèles de travail flexibles. Elle ajoute:
Pour atteindre les taux de fécondité souhaités et bâtir une société résiliente, il faut garantir des droits reproductifs, une égalité de genre réelle et une sécurité économique durable.
Gérer le vieillissement de la population: un défi global
Avec la hausse de l’espérance de vie et la baisse du nombre de naissances, le vieillissement démographique devient un enjeu majeur. Pour Mariam Khan, il ne s’agit pas d’un signal d’alarme, mais d’un appel à l’anticipation.
Elle plaide pour une coopération internationale renforcée, reposant sur le partage de connaissances et des politiques fondées sur des données probantes. Des exemples venus de la Suède, la Corée du Sud, la France ou le Japon peuvent inspirer des solutions adaptées aux contextes locaux.