
Près de 6 millions d’ânes sont abattus chaque année dans le monde pour leurs peaux, utilisées dans la médecine traditionnelle chinoise, alerte l’ONG Donkey Sanctuary.
Ce chiffre pourrait grimper à 6,8 millions d’ici 2027, avertit l’organisation, qui réclame un moratoire global sur ce commerce menaçant l’existence même de l’espèce dans plusieurs régions du monde, notamment en Afrique.
Un ingrédient clé pour l’ejiao, remède ancestral chinois
Les peaux d’ânes sont exportées en Chine pour produire un remède traditionnel appelé ejiao, utilisé pour améliorer la circulation sanguine, ralentir le vieillissement, stimuler la fertilité et la libido. Longtemps réservé à la noblesse impériale, l’ejiao est désormais recherché par une classe moyenne chinoise grandissante, alimentant un marché estimé à plus de 6 milliards de dollars (environ 5,1 milliards d’euros).
L’Afrique en première ligne face à une "épidémie commerciale"
L’ONG britannique met en garde contre les conséquences dévastatrices de ce commerce sur les communautés rurales :
Vers une interdiction continentale ?
L’Union africaine a interdit en février 2024 le commerce des peaux d’ânes à l’échelle du continent, une mesure saluée par Donkey Sanctuary. L’ONG appelle désormais à un moratoire international, estimant que seule une action coordonnée et urgente peut freiner cette hécatombe.