La France peine actuellement à faire baisser ses émissions de gaz à effet de serre à cause d'un recours plus important aux énergies fossiles pour compenser les difficultés du parc nucléaire, mais aussi des transports.
Sur les neuf premiers mois de l'année, ces émissions responsables du réchauffement climatique ont quasiment stagné (-0,3%) par rapport à la même période de 2021, selon des données provisoires du Citepa, organisme mandaté pour réaliser l'inventaire français des émissions.
Une tendance bien loin de la baisse nécessaire pour que le pays reste dans les clous de ses engagements.
Consommation de gaz
La France a en effet été confrontée à l'indisponibilité d'une partie de son parc nucléaire en raison notamment de problèmes de micro-fissures. Pour compenser ce manque, le pays n'a ainsi jamais autant consommé de gaz pour sa production d'électricité que cette année.
Avec la crise énergétique, également causée par l'invasion russe en Ukraine, le gouvernement a aussi renoncé à fermer cet hiver la centrale à charbon de Saint-Avold, dans le nord est de la France.
Ces tendances s'inscrivent en net décalage avec la baisse nécessaire pour que la France respecte son objectif d'atteindre la neutralité carbone à l'horizon 2050.
Elle s'est engagée à réduire ses émissions de 40% d'ici 2030, une ambition qui doit être renforcée pour tenir compte de nouveaux objectifs européens (-55%). Selon le HCC, le pays devrait doubler le rythme de baisse de ses émissions à environ -4,7% par an sur la période 2022-2030.