Le PAM appelle à une action urgente face à la montée de la faim dans l’est de la RDC

Crédit Photo : Jospin Mwisha / AFP

Un agent frontalier rwandais monte la garde alors que des personnes déplacées pour un contrôle après avoir été déposées à la frontière entre la République démocratique du Congo et le Rwanda, à Goma, le 19 mai 2025.

Dans un communiqué relayé par l’ONU, Eric Perdison, directeur régional du PAM pour l’Afrique orientale et australe, a déclaré que la RDC reste "une crise oubliée" malgré l’ampleur de la situation.

Il exhorte la communauté internationale à une action immédiate:

"Nous avons besoin que tous nos partenaires s’unissent - aux niveaux local, national et international"

, a-t-il plaidé.

Une insécurité alimentaire "catastrophique"

Cet appel intervient dans un contexte particulièrement alarmant. Un rapport de l’ONU publié en mars dernier faisait état d’une insécurité alimentaire

"catastrophique"

dans de vastes zones du pays.

Selon les données des Nations unies, 28 millions de personnes seraient actuellement confrontées à la faim aiguë. La situation est particulièrement dramatique dans les provinces de l’Ituri, du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et du Tanganyika, où plus de 10 millions de personnes souffrent d’une insécurité alimentaire sévère.

Conflits, inflation et accès restreint à l’aide

Le conflit armé persistant, combiné à la perte des moyens de subsistance, l’inflation galopante, la perturbation des marchés et l’accès limité de l’aide humanitaire, contribue à aggraver une crise déjà critique, selon les agences onusiennes.

La situation a également un impact dramatique sur les déplacements de population. On estime que 7,8 millions de personnes ont été déracinées dans tout le pays, un record historique. De plus, des dizaines de milliers de réfugiés ont fui vers les pays voisins, accentuant la pression sur les ressources locales, souligne l’ONU.