
Le Sénat congolais a entamé jeudi 15 mai l'examen de la demande de levée d'immunité sénatoriale de l'ancien président Joseph Kabila, ont rapporté des médias locaux et français.
Accusé par les autorités congolaises d'être complice de la rébellion ACF/M23, l'ex-chef de l'État, aujourd'hui en exil, est visé par de lourdes charges : crimes de guerre, crimes contre l'humanité, massacres de civils. Trois questions pour comprendre cette procédure inédite qui s'annonce longue et complexe, précise RFI.
L'examen de la demande de levée d'immunité devrait commencer par la lecture du réquisitoire adressé par l'auditeur général des FARDC, dans lequel sont exposées les accusations portées contre l'ancien président, souligne le même média.
Deux membres du gouvernement ont pris la parole ces dernières semaines pour mettre directement en cause l'ancien président Joseph Kabila. Jacquemain Shabani, vice-premier ministre chargé de l'Intérieur, et Constant Mutamba, ministre de la Justice, l'accusent de jouer un rôle actif dans le conflit armé dans l'Est de la RDC, rappelle RFI.
Côté justice, le ton est ferme. Le ministre Constant Mutamba a promis des procès imminents et annoncé que tous les biens identifiables de l'ancien président, y compris ses comptes bancaires et ses avoirs, seront visés par des mesures de saisie. Mais avant cela, la procédure parlementaire doit suivre son cours, précise le média français soulignant que la date de la décision finale dépendra du bureau du Sénat.